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Longtemps, les études sur les théâtres d'Afrique se proposaient principalement de reformuler les lexiques de la dramaturgie, et d'émettre des hypothèses susceptibles d'apporter des renseignements utiles sur les sociétés concernées. Les querelles sur le pré-drame ou le pré-théâtre reviennent souvent dans les manuels scolaires, sans pour autant définir les langages multiples sollicités par le jeu scénique.
Il apparaît à l'évidence qu'il manque dans un certain nombre d'analyses une dimension importante, à savoir, la méthode même de la dramaturgie. L'ouvrage de Pius Ngandu cherche à montrer au départ, le fait d'une pratique gestuelle qui s'impose d'elle-même, de part et d'autre de la scène. Celle-ci réussit à chaque représentation des performances reconnaissables comme telles par la masse des spectateurs.
Elle se construit sur la multiplicité des codes parallèles qui se voulaient originels à force d'originalité : le kotéba, le didiga, le concert-party. Dans ce sens, la méthode la plus critique consiste prioritairement à étudier la dramaturgie des spectacles représentés. C'est-à-dire, décrire sa fable en relief, tout en spécifiant les modalités par lesquelles elle parvient à circonscrire l'événement scénique.
Le chapitre sur l'expérience du corps dans la danse mérite d'être commenté dans ce sens. Autour des pièces représentées, l'auteur aborde également les thèmes des enjeux dans les spectacles de la musique contemporaine, avec les orchestres des jeunes, ainsi que les danses qui les accompagnent, le soukouss, le kwasa-kwasa (kinjection), le mayebo saccadé et surtout eh ngoss de Zaiko Langa-Langa.