Molière fait tellement partie de notre paysage familier, les mots qu'il inventa ont acquis à nos oreilles un tel degré d'évidence que nous avons tendance à oublier à quel point nous avons toujours besoin d'eux, de lui.
Au cœur de la grande période du classicisme régulier, l'extraordinaire diversité de son écriture et son irréductible liberté excèdent de toutes parts, comme celles de son ami La Fontaine, les limitations et classifications alors officielles, et depuis culturelles. C'est pourquoi il faut s'installer au cœur de l'œuvre entière pour jouir comme il convient de l'incomparable festin.
Malgré les morosités que l'usage scolaire depuis trois siècles, ou, plus récemment, le didactisme redoutable de nos metteurs en scène ont déposées sur tel ou tel morceau de cette œuvre, elle n'est tout entière faite pour " l'école " qu'à l'heure de la re-création et soutient la gageure de nous faire jouir de nos faiblesses, étalées sans pitié. Ce n'est sans doute pas la plus mauvaise manière de nous aider à les connaître, voire à les surmonter, en laissant faire, de leur côté, ceux qui, en vain depuis toujours et sans rire, tentent de nous en corriger.
Pierre MALANDAIN.
Molière fait tellement partie de notre paysage familier, les mots qu'il inventa ont acquis à nos oreilles un tel degré d'évidence que nous avons tendance à oublier à quel point nous avons toujours besoin d'eux, de lui.
Au cœur de la grande période du classicisme régulier, l'extraordinaire diversité de son écriture et son irréductible liberté excèdent de toutes parts, comme celles de son ami La Fontaine, les limitations et classifications alors officielles, et depuis culturelles. C'est pourquoi il faut s'installer au cœur de l'œuvre entière pour jouir comme il convient de l'incomparable festin.
Malgré les morosités que l'usage scolaire depuis trois siècles, ou, plus récemment, le didactisme redoutable de nos metteurs en scène ont déposées sur tel ou tel morceau de cette œuvre, elle n'est tout entière faite pour " l'école " qu'à l'heure de la re-création et soutient la gageure de nous faire jouir de nos faiblesses, étalées sans pitié. Ce n'est sans doute pas la plus mauvaise manière de nous aider à les connaître, voire à les surmonter, en laissant faire, de leur côté, ceux qui, en vain depuis toujours et sans rire, tentent de nous en corriger.
Pierre MALANDAIN.
