Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
On s'aperçoit en lisant les vingt-deux pièces contenues dans le présent volume que Labiche est un véritable écrivain français dans la mesure où...
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Résumé
On s'aperçoit en lisant les vingt-deux pièces contenues dans le présent volume que Labiche est un véritable écrivain français dans la mesure où ses personnages maltraitent à qui mieux mieux la langue française. Il est le maître de l'impropriété voulue. Chez lui, un père fier de sa fille s'écriera : " Elle vous dirait tous les rois de France qui ont eu lieu... sans broncher ! " (" La Station Champbaudet "). Il recourt traditionnellement aux répliques en porte à faux. Parfois c'est un dialogue de sourds, comique éprouvé, parfois le personnage entend bien, mais ne comprend pas : " Il parle toujours du nez - Mais le nez est un sujet de conversation comme un autre ! " (" Les Trente Millions de Gladiator "). Plus subtilement, il use des explications qui n'expliquent rien. Pourquoi ne ferait-on pas une friture avec les poissons rouges sur lesquels on vient de s'attendrir : " On mange bien des écrevisses ! " (" Célimare le bien-aimé "). Ou bien ce sont des ruptures qui creusent un non-sens à l'intérieur d'une phrase : " Ce n'est pas pour me vanter... mais il fait joliment chaud aujourd'hui ! " (" 29 degrés à l'ombre ").
Tous ces personnages ont un air de famille : vaniteux, égoïstes, pas très francs, experts en phrases vides. Faut-il, pour autant, voir en Labiche, comme on l'a fait de nos jours, le peintre féroce d'une bourgeoisie accusée des pires turpitudes ? En fait, bourgeois lui-même jusqu'au bout des ongles, il a peint les ridicules les plus proches de lui, ceux de ses amis, ceux de sa classe, mais avec le sourire, en ami.
Jacques Robichez, professeur honoraire à la Sorbonne.