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On ne revient pas indemne de Venise, les textes rassemblés ici en sont la preuve. Otto Julius Bierbaum, poète du modernisme, y perçoit sans passéisme la fin dun monde qui contraste avec la liberté des modernes. Ernst Bloch quant à lui s'attarde sur le calme de la nuit dans la sérénissime, hantée par les fantômes de son passé glorieux, Venise est toujours autre qu'elle-même, tendue vers un futur utopique inconnaissable.
"Venise, c'est là où je ne suis pas" , affirme enfin Sartre depuis sa fenêtre sur la vie vénitienne, reformulant les idées fortes de L'Etre et le néant. Loin du décor aseptisé par le tourisme de masse, Venise devient, à travers ces trois auteurs, une source inaltérable pour la pensée.