Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Quand Marx écrit Sur la Question juive, en 1843, il a vingt-cinq ans. Son article, réponse fulgurante au livre de Bruno Bauer sur le sujet, s'inscrit...
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Quand Marx écrit Sur la Question juive, en 1843, il a vingt-cinq ans. Son article, réponse fulgurante au livre de Bruno Bauer sur le sujet, s'inscrit dans le débat en cours sur l'émancipation des juifs dans " l'Etat chrétien ". Mais pour Marx, c'est l'occasion d'élargir ce débat : de quelle émancipation parle-t-on ? C'est la distinction célèbre qui apparaît alors, entre l'émancipation limitée aux droits politiques et l'" émancipation humaine ". Et la question juive n'est qu'un révélateur du dédoublement entre l'homme et le citoyen. L'article de Marx, ici dans une nouvelle traduction de Jean-François Poirier, a suscité bien des polémiques : pièce à conviction d'un procès absurde et anachronique pour " antisémitisme ", manuel de l'" apprenti dictateur " : Daniel Bensaïd répond à ces interpellations, retournant la polémique contre les " nouveaux théologiens " (Jean-Claude Milner, Benny Lévy, Alain Finkielkraut). Alors que pour Marx, le peuple juif s'est maintenu " dans et par l'histoire ", ces derniers renvoient l'existence juive à l'irréductible singularité du peuple élu. Alors que Marx veut " transformer les questions théologiques en questions profanes ", ils transforment une question sociale et historique en question théologique. Signe inquiétant de temps obscurs.