Superman est arabe. De Dieu, du mariage, des machos et autres désastreuse inventions

Par : Joumana Haddad

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  • Nombre de pages160
  • PrésentationBroché
  • Poids0.265 kg
  • Dimensions13,6 cm × 21,6 cm × 1,7 cm
  • ISBN978-2-330-01492-6
  • EAN9782330014926
  • Date de parution06/02/2013
  • CollectionLa bibliothèque arabe
  • ÉditeurActes Sud/Sindbad
  • TraducteurAnne-Laure Tissut

Résumé

Faisant suite à J’ai tué Schéhérazade et écrit avec la même verve, Superman est arabe dénonce le système patriarcal qui sévit dans le monde arabe et qui s’enracine dans les trois religions monothéistes. En discriminant la femme au sein de la famille et dans la vie sociale, ces religions n’ont pas seulement favorisé le machisme mais l’ont aussi institutionnalisé et sacralisé. Machisme qui, sous l’apparence de la force, de la confiance en soi, de l’aplomb ou de la fierté individuelle ou clanique, traduit au contraire un profond sentiment d’insécurité et des peurs irrationnelles.
En ces temps de grands bouleversements politiques dans cette région du monde, l’auteur, en mêlant confidences, réflexions, traits d’humour et échappées poétiques, insiste sur cette idée que les luttes engagées ces deux dernières années pour la liberté et la dignité n’aboutiront à rien sans l’affirmation progressive d’une “nouvelle masculinité” arabe, c’est-à-dire sans l’établissement d’un rapport radicalement différent entre l’homme et la femme, et entre chacun d’eux et son propre corps.
Faisant suite à J’ai tué Schéhérazade et écrit avec la même verve, Superman est arabe dénonce le système patriarcal qui sévit dans le monde arabe et qui s’enracine dans les trois religions monothéistes. En discriminant la femme au sein de la famille et dans la vie sociale, ces religions n’ont pas seulement favorisé le machisme mais l’ont aussi institutionnalisé et sacralisé. Machisme qui, sous l’apparence de la force, de la confiance en soi, de l’aplomb ou de la fierté individuelle ou clanique, traduit au contraire un profond sentiment d’insécurité et des peurs irrationnelles.
En ces temps de grands bouleversements politiques dans cette région du monde, l’auteur, en mêlant confidences, réflexions, traits d’humour et échappées poétiques, insiste sur cette idée que les luttes engagées ces deux dernières années pour la liberté et la dignité n’aboutiront à rien sans l’affirmation progressive d’une “nouvelle masculinité” arabe, c’est-à-dire sans l’établissement d’un rapport radicalement différent entre l’homme et la femme, et entre chacun d’eux et son propre corps.

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4/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
Un Plaidoyer pour l'égalité
Joumana Haddad, certes, reprend tous les clichés de l'Homme, macho, méprisant et peut être bien même méprisable pour certains aspects. Elle démontre ensuite que l'Homme est élevé en Super Héros. Que, tout au long de son éducation, il lui sera demandé d'être Fort, d'assumer son statut (supérieur à celui de la femme, notamment) et que, de par là-même, le petit garçon devra se construire sur une image faussée. En effet, si les petites filles sont élevées dans l'attente du Prince Charmant, les petits garçons sont élevés avec un discours qui est clair : Ils doivent être forts. D'ailleurs, n'interdisons-nous pas aux petits garçons de pleurer d'un impérieux "Sois un homme".... Parce qu'il est évident qu'un homme ne pleure pas, c'est un truc de femme ça. Et pourtant, tout comme il faut très vite faire comprendre aux petites filles que le Prince Charmant n'existe pas, il faudrait expliquer aux petits garçons que : "[...] ce monde, et en particulier les femmes, n'avait que faire d'hommes d'aciers. Ce qu'il leur fallait, c'étaient des hommes véritables. Oui, de vrais hommes, avec leur maladresse, leur timidité, leurs travers, leurs défauts et leurs points faibles. Des hommes sans identité secrète." Joumana Haddad explique que, depuis la nuit des temps, il en est ainsi. L'Homme doit être fort. Et pour se faire, elle reprend quelques grandes phrases des textes religieux, et principalement du Coran, puisqu'elle parle plus particulièrement des Hommes Arabes. (Cela dit, son discours se transpose très bien à l'ensemble des Hommes.) Là où son texte aurait pu devenir un plaidoyer en l'honneur de la pauvre femme bafouée, elle réussit, grâce à son humour et à une analyse tout à fait pertinente, à rendre son texte dépourvu de toute misandrie. En effet, il n'est nullement question d'établir la supériorité d'un sexe par rapport à l'autre mais bien de rétablir un équilibre basé sur le respect de l'homme et de la femme que ce soit dans la famille comme dans la société dans son ensemble. Là où le texte de Joumana Haddad aurait pu ressembler à une thèse de doctorant un peu rébarbative à lire, elle a su alterner les confidences, les expériences personnelles, les faits d'actualité, les analyses de textes religieux, la poésie et l'humour donnant ainsi un rythme à la lecture qui donne l'impression d'être dans une grande discussion philosophique avec une amie devant une tasse de thé. Je vous recommande cette lecture, d'une part parce qu'elle porte à réfléchir sur le statut des uns et des autres, mais, surtout, parce qu'elle est drôle.
Joumana Haddad, certes, reprend tous les clichés de l'Homme, macho, méprisant et peut être bien même méprisable pour certains aspects. Elle démontre ensuite que l'Homme est élevé en Super Héros. Que, tout au long de son éducation, il lui sera demandé d'être Fort, d'assumer son statut (supérieur à celui de la femme, notamment) et que, de par là-même, le petit garçon devra se construire sur une image faussée. En effet, si les petites filles sont élevées dans l'attente du Prince Charmant, les petits garçons sont élevés avec un discours qui est clair : Ils doivent être forts. D'ailleurs, n'interdisons-nous pas aux petits garçons de pleurer d'un impérieux "Sois un homme".... Parce qu'il est évident qu'un homme ne pleure pas, c'est un truc de femme ça. Et pourtant, tout comme il faut très vite faire comprendre aux petites filles que le Prince Charmant n'existe pas, il faudrait expliquer aux petits garçons que : "[...] ce monde, et en particulier les femmes, n'avait que faire d'hommes d'aciers. Ce qu'il leur fallait, c'étaient des hommes véritables. Oui, de vrais hommes, avec leur maladresse, leur timidité, leurs travers, leurs défauts et leurs points faibles. Des hommes sans identité secrète." Joumana Haddad explique que, depuis la nuit des temps, il en est ainsi. L'Homme doit être fort. Et pour se faire, elle reprend quelques grandes phrases des textes religieux, et principalement du Coran, puisqu'elle parle plus particulièrement des Hommes Arabes. (Cela dit, son discours se transpose très bien à l'ensemble des Hommes.) Là où son texte aurait pu devenir un plaidoyer en l'honneur de la pauvre femme bafouée, elle réussit, grâce à son humour et à une analyse tout à fait pertinente, à rendre son texte dépourvu de toute misandrie. En effet, il n'est nullement question d'établir la supériorité d'un sexe par rapport à l'autre mais bien de rétablir un équilibre basé sur le respect de l'homme et de la femme que ce soit dans la famille comme dans la société dans son ensemble. Là où le texte de Joumana Haddad aurait pu ressembler à une thèse de doctorant un peu rébarbative à lire, elle a su alterner les confidences, les expériences personnelles, les faits d'actualité, les analyses de textes religieux, la poésie et l'humour donnant ainsi un rythme à la lecture qui donne l'impression d'être dans une grande discussion philosophique avec une amie devant une tasse de thé. Je vous recommande cette lecture, d'une part parce qu'elle porte à réfléchir sur le statut des uns et des autres, mais, surtout, parce qu'elle est drôle.
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