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Dans un monde né des violences de la Révolution, les écrivains de la mouvance romantique, quels que fussent leurs options idéologiques et leurs choix esthétiques, ont inscrit le sang, la violence et la mort au coeur de leurs oeuvres. Ces motifs qui fécondent leur imaginaire apparaissent selon une poétique de l'effet qui va, non sans complaisance, jusqu'au pathétique outrancier pour satisfaire un public demandeur.
Aux fantasmes macabres correspond la violence d'une écriture morbide à laquelle certains ont succombé ; d'autres, contre les excès du mélodrame ou du roman frénétique, ont choisi une efficace mise à distance, ironique ou déceptive. Ainsi, de Chateaubriand à Baudelaire et au-delà, se dévoile la face sombre d'un romantisme fasciné par le sang des corps martyrisés, le spectacle de la mort ou de la violence qui méduse.