Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Les grandes renommées sont parfois trompeuses. De même que la légende de Montaigne enfermait celui-ci dans sa tour, le liant à ses carnets intimes...
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Les grandes renommées sont parfois trompeuses. De même que la légende de Montaigne enfermait celui-ci dans sa tour, le liant à ses carnets intimes et à ses Essais, au point de faire oublier ses chevauchées au service du bien public, la postérité aura surtout l'ait de Stendhal l'explorateur implacable du cœur humain, enfermé quelque part entre le salon de La Mole et le couvent de Fabrice. Or c'est peu dire que, de cet immobilité, il s'échappa souvent. Et magnifiquement. Le récit très " enlevé " de Jean Lacouture nous restitue un Stendhal rien moins que sédentaire. Il nous met sur les traces de l'écrivain français le plus continûment et follement jeté sur les routes d'Europe. C'est le Beyle voyageur que nous découvrons ici, l'écrivain de génie parcourant le continent, de la Prusse à l'Italie. Ce voyageur-là va d'enchantement en illumination et d'amours passionnées - d'Angela, la " catin sublime ", à Mina de Griesheim -, découverte de Mozart qui est pour lui " la quintessence de l'âme du Nord ". Ce Stendhal prit une part si active - et dangereuse - à la retraite de Russie, sur les traces de Napoléon, qu'on peut faire de lui le plus "aventurier" de tous nos romanciers. A l'auteur du Rouge et le Noir, on doit sans doute les plus profondes descriptions du cœur humain. Mais il a vécu comme un héros d'Alexandre Dumas.