Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Rendre l'humanité à elle-même ". Telle fut la maxime de Spartacus, tout au moins par la plume de Benoît Malon. Bien sûr, on peut lire ce roman...
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Résumé
" Rendre l'humanité à elle-même ". Telle fut la maxime de Spartacus, tout au moins par la plume de Benoît Malon. Bien sûr, on peut lire ce roman à la manière d'un péplum des années 1960, on peut imaginer l'esclave révolté avec le visage sculptural de Kirk Douglas, on peut sourire des effets pompeux, des maximes glorieuses, des développements parfois " scolaires " qui enrichissent ce roman historique ; mais ce serait voir le phénomène avec le petit bout de notre lorgnette de nantis du XXIe siècle, ce serait oublier que ce livre fut écrit dans l'exil et la douleur après le désastre de la Commune de Paris. Ce serait oublier le rigoureux parallèle que le camarade de Jules Vallès trace entre les esclaves, les gladiateurs, les victimes du système économique de l'Empire romain, et les ouvriers plongés dans la misère au moment du gigantesque essor économique du Second Empire. Ce serait oublier l'effroyable mépris dans lequel furent tenus ces hommes et ces femmes (et leurs enfants), soudés à leurs métiers mieux que par des chaînes, retenus douze à quinze heures par jour dans des usines malsaines et dangereuses mieux que par le fouet de l'ergastulaire. Ce serait, enfin, oublier que c'est justement cette littérature, celle de Vallès, de Jack London avec Le peuple d'en-bas, qui a, autant que les discours de Jaurès, contribué à sortir les prolétaires occidentaux du bourbier de l'esclavage industriel. Oui, Malon et ses amis ont su s'efforcer de " rendre l'humanité à elle-même ". Ce livre en fait témoignage.