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Dérèglement du climat, dégradation des sols, menaces sur le pastoralisme, baisse des stocks de pêche, pertes de biodiversité, extension des zones d'insécurité, cruelle pandémie du coronavirus... Les situations critiques affectent tous les écosystèmes en Afrique subsaharienne. Elles menacent l'alimentation et la nutrition des populations. Ces crises, inscrites dans la durée, rappellent l'importance de libérer le potentiel de développement endogène du continent.
Elles obligent à la réinvention des politiques pour les mettre au service du bien commun, des besoins de première nécessité. Les réponses résident dans la construction de systèmes relocalisés et résilients. Il faut des terres rendues plus productives par l'agroécologie, mais sans exclure d'autres itinéraires techniques ; un savoir-faire paysan valorisé et une intelligence collective enrichie par des innovations ; des organisations représentatives et qui mettent en avant le rôle central des femmes ; des options pour les jeunes ruraux en quête d'insertion ; des chaînes de valeur étroitement connectées aux marchés urbains ; des projets régionaux fédérateurs.
La reconquête des souverainetés fondamentales - agricoles, pastorales, halieutiques, alimentaires - est assurément le grand projet africain pour la décennie, celle de l'invention de la nouvelle socio-économie post-Covid.
