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Nager. Nager pour fuir les contraintes, pour échapper aux vies imposées, aux destins réduits. Nager pour inventer sa sensualité, préserver sa fantaisie. C'est ce qu'a sans doute ressenti Jackie toute sa vie, commencée en 1919 et menée selon une liberté secrète, obstinée, qui la faisait, dans un âge bien avancé, parcourir des kilomètres pour aller se baigner sur sa plage préférée, à Villefranche-sur-Mer.
Entre-temps, elle s'était mariée, avait quitté Lyon pour Arcachon, puis, devenue jeune veuve, avait échangé le cap Ferret contre le cap Ferrat, avec sa mer plus chaude, son grand été. Qu'a-t-elle légué à sa fille Chantal ? Quelque chose d'indomptable, ou de discrètement insoumis, et cette intuition que la nage, cette pratique qui ne laisse aucune trace, est l'occasion d'une insaisissable liberté, comme lorsque jeune fille, au début des années 30, Jackie avait, en toute désinvolture, enchaîné quelques longueurs dans le Grand Canal du château de Versailles sous l'oeil ahuri des jardiniers.
Halte-là !
Vous aimez nager, vous aimez l'écriture ciselée, vous aimez l'humour, la pudeur d'un portrait de mère, vous êtes nostalgique de l'enfance et de la plage : ce livre est pour vous.
"Elle nageait partout, à des heures changeantes, avec une obstination, une opiniâtreté, qu'elle ne manifestait pour aucune autre activité"
"A son insu elle m'a transmis l'essentiel : l'énergie d'un sillage qui s'inscrit dans l'instant, la beauté d'un chemin d'oubli"
"Ma mère est un enfant à part"
"Une enfant estivante, définitivement décrochée de toute perspective de retour"
"Elle ne fera plus aucun sport, sauf nager qu'elle va pratiquer en tant que rite solitaire, conduite de survie, manifeste de style"
"Je n'ai pas de patience. Ca m'énerve la patience"
"Ils sont cinq enfants, tous assez vilains, comme les parents. Ce n'est donc pas la beauté, qui, chez eux, m'attire. Mais quelque chose d'autre, quelque chose d'étranger chez moi où les sautes d'humeur de ma mère créent un climat instable, où, à tout moment, des renversements de situation, des changements de projets sont possibles."
"Elle nageait partout, à des heures changeantes, avec une obstination, une opiniâtreté, qu'elle ne manifestait pour aucune autre activité."
"A son insu elle m'a transmis l'essentiel : l'énergie d'un sillage qui s'inscrit dans l'instant, la beauté d'un chemin d'oubli."
"Ma mère est un enfant à part"
"Une enfant estivante, définitivement décrochée de toute perspective de retour"
"Elle ne fera plus aucun sport, sauf nager qu'elle va pratiquer en tant que rite solitaire, conduite de survie, manifeste de style"
"Je n'ai pas de patience. Ca m'énerve la patience."
"Ils sont cinq enfants, tous assez vilains, comme les parents. Ce n'est donc pas la beauté, qui, chez eux, m'attire. Mais quelque chose d'autre, quelque chose d'étranger chez moi où les sautes d'humeur, de ma mère créent un climat instable, où, à tout moment, des renversements de situation, des changements de projets sont possibles."