’abord il y a New York par un hiver particulièrement glacial. Le lecteur sent la présence minérale de la ville. L’écrivain est précis, les contours des quartiers, des carrefours, des avenues se précisent à mesure que le récit avance : Brooklyn, Mannhatan, Broadway. C’est là que tout commence, c’est là que l’impossible se produit. New York est le lieu de tous les possibles le lieu d’une rencontre improbable : celle de Liat , une israélienne qui vit dans la nostalgie de Tel Aviv et celle d’Hilmi un peintre palestinien originaire de Ramallah.
Ce qui aurait pu être un cliché de plus sur le conflit israélo-palestinien s’avère en vérité être un roman inspiré où l’écrivain choisit de délocaliser cette improbable rencontre sur un terrain neutre. La haine va se perdre dans les rues de New York et si Liat et Hilmi ont eu leur lot de malheurs, ce sont des êtres qui avancent en construisant. Ce qui devrait les séparer va les rapprocher, chacun offrant ses différences à l’autre. Liat travaille sur des traductions. Parfois un texte en hébreu surgit comme un chant inconnu au coeur du roman et parfois c’est une longue phrase en arabe qui vient s’enrouler dans la narration. Rabinyan a choisi de placer la rencontre de ces deux êtres sous le signe de la beauté, celle que les deux langues ont su produire de meilleur.
Liat et Hilmi vont s’aimer dans leur bulle new-yorkaise loin du conflit qui divise leur peuple. Evidemment l’histoire de chacun d’entre eux ne peut manquer de ressurgir. Ils ont connu la violence, la mort et le chagrin mais le temps d’une saison l’amour sera plus fort. L’écrivain sait alterner le présent d’un amour et les surgissements souvent douloureux du passé. “Sous la même étoile” est une oeuvre d’une profonde humanité, celle qui relie des êtres que tout doit séparer mais que l’amour rapproche dans un mouvement irrépressible même si le temps et les passions humaines ne leur laissent guère plus que quelques mois pour s’aimer. La traduction de l’hébreu au français de Laurent Cohen est d’une remarquable fluidité, nous offrant la possibilité d’une belle découverte littéraire et d’heureuses heures de lecture.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
’abord il y a New York par un hiver particulièrement glacial. Le lecteur sent la présence minérale de la ville. L’écrivain est précis, les contours des quartiers, des carrefours, des avenues se précisent à mesure que le récit avance : Brooklyn, Mannhatan, Broadway. C’est là que tout commence, c’est là que l’impossible se produit. New York est le lieu de tous les possibles le lieu d’une rencontre improbable : celle de Liat , une israélienne qui vit dans la nostalgie de Tel Aviv et celle d’Hilmi un peintre palestinien originaire de Ramallah.
Ce qui aurait pu être un cliché de plus sur le conflit israélo-palestinien s’avère en vérité être un roman inspiré où l’écrivain choisit de délocaliser cette improbable rencontre sur un terrain neutre. La haine va se perdre dans les rues de New York et si Liat et Hilmi ont eu leur lot de malheurs, ce sont des êtres qui avancent en construisant. Ce qui devrait les séparer va les rapprocher, chacun offrant ses différences à l’autre. Liat travaille sur des traductions. Parfois un texte en hébreu surgit comme un chant inconnu au coeur du roman et parfois c’est une longue phrase en arabe qui vient s’enrouler dans la narration. Rabinyan a choisi de placer la rencontre de ces deux êtres sous le signe de la beauté, celle que les deux langues ont su produire de meilleur.
Liat et Hilmi vont s’aimer dans leur bulle new-yorkaise loin du conflit qui divise leur peuple. Evidemment l’histoire de chacun d’entre eux ne peut manquer de ressurgir. Ils ont connu la violence, la mort et le chagrin mais le temps d’une saison l’amour sera plus fort. L’écrivain sait alterner le présent d’un amour et les surgissements souvent douloureux du passé. “Sous la même étoile” est une oeuvre d’une profonde humanité, celle qui relie des êtres que tout doit séparer mais que l’amour rapproche dans un mouvement irrépressible même si le temps et les passions humaines ne leur laissent guère plus que quelques mois pour s’aimer. La traduction de l’hébreu au français de Laurent Cohen est d’une remarquable fluidité, nous offrant la possibilité d’une belle découverte littéraire et d’heureuses heures de lecture.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)