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Thomas meurt. Thomas accepte de mourir. C'est ici, dans la maison de Saint-Clément, la maison de l'enfance, qu'il choisit d'attendre de mourir. Je suis auprès de lui. C'est encore l'été. J'ignorais qu'on pouvait mourir en été. Je croyais que la mort survenait toujours en hiver, qu'il lui fallait le froid, la grisaille, une sorte de désolation, que c'est seulement ainsi qu'elle pouvait se sentir sur son terrain.
Je découvre qu'elle peut tout aussi bien exercer sa besogne en plein soleil, en pleine lumière. Je songe que Thomas l'accueillera en pleine lumière. Un jour, Thomas apprend qu'il est gravement malade et qu'il va probablement mourir. La nouvelle touche en plein coeur ce jeune homme si vivant, si amoureux. Comment supporter une telle épreuve ? Lucas, son frère va l'accompagner pendant ces quelques mois.
Ils iront se réfugier dans la maison d'enfance, la maison blanche de l'île de Ré. Non pas pour attendre la mort mais pour vivre intensément chacune des heures qui leur est donnée.
Un récit bref et écorché
J'ai d'abord été attirée par le titre du livre, par l'histoire de deux frères.
J'ai été surprise par la forme du récit froide et crue : la déchéance d'un corps, le déchirement d'assister à la mort de son frère, la violence ressentie des soignants et du monde médical, ...
Un récit bref et écorché. Malgré tout éclairé par la complicité des deux frères.