Si Bouaziz Bengana, dernier roi des Ziban

Par : Ferial Furon

Formats :

Actuellement indisponible
Cet article est actuellement indisponible, il ne peut pas être commandé sur notre site pour le moment. Nous vous invitons à vous inscrire à l'alerte disponibilité, vous recevrez un e-mail dès que cet ouvrage sera à nouveau disponible.
  • Nombre de pages248
  • PrésentationBroché
  • Poids0.349 kg
  • Dimensions14,0 cm × 21,0 cm × 2,2 cm
  • ISBN978-2-36013-432-8
  • EAN9782360134328
  • Date de parution19/01/2017
  • ÉditeurRiveneuve

Résumé

« Pourquoi révéler un secret de famille : la vérité sur l'assassinat de mon arrière-grand-père peu après les massacres coloniaux de Setif, Guelma et Kherrata du 8 mai 1945 ? Le livre plonge dans l'intimité de ce seigneur de « Grande Tente », héritier d'une dynastie du sud algérien, ami de Winston Churchill, du roi Mohammed V du Maroc et du Maréchal Lyautey, à la fois homme du passé et homme du futur, qui affrontait son époque avec une remarquable dignité.
Je suis convaincue que tout le monde est préparé pour recevoir cette vérité en France comme en Algérie.» Au-delà des liens personnels qui existent entre cette histoire et le combat de l'auteure, ce récit biographique entremêle plusieurs époques. Il offre une immersion dans l'atmosphère singulière de Biskra, « reine des Ziban », une oasis longtemps prisée par les grands de ce monde. Il éclaire aussi des pans occultés de la destinée des grands chefs sahariens, une réalité longtemps censurée par les gouvernements tant français qu'algérien.
« Pourquoi révéler un secret de famille : la vérité sur l'assassinat de mon arrière-grand-père peu après les massacres coloniaux de Setif, Guelma et Kherrata du 8 mai 1945 ? Le livre plonge dans l'intimité de ce seigneur de « Grande Tente », héritier d'une dynastie du sud algérien, ami de Winston Churchill, du roi Mohammed V du Maroc et du Maréchal Lyautey, à la fois homme du passé et homme du futur, qui affrontait son époque avec une remarquable dignité.
Je suis convaincue que tout le monde est préparé pour recevoir cette vérité en France comme en Algérie.» Au-delà des liens personnels qui existent entre cette histoire et le combat de l'auteure, ce récit biographique entremêle plusieurs époques. Il offre une immersion dans l'atmosphère singulière de Biskra, « reine des Ziban », une oasis longtemps prisée par les grands de ce monde. Il éclaire aussi des pans occultés de la destinée des grands chefs sahariens, une réalité longtemps censurée par les gouvernements tant français qu'algérien.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

3.5/5
sur 8 notes dont 9 avis lecteurs
Merci pour ce livre
Madame, Ce beau soleil me fournit l’occasion de vous écrire, enfin, pour vous témoigner mes remerciements. J’ai pris, en effet, grand plaisir à la lecture de votre ouvrage qui constitue un bel acte de courage. Mais je souhaiterais exprimer, avant toute chose, une pensée pour votre mère, par respect pour les affres qu’elle a dû endurer en conservant votre secret de famille. S’en ouvrir à vous, ses enfants, lui a allégé le poids de la connaissance de ce crime ; vous voir écrire et publier votre récit lui aura apporté un apaisement tardif et ce n’est que justice. J’ai trouvé très intéressante la lumière apportée aux épisodes de la guerre de conquête du beylik de Constantine par les Français. Les incertitudes, les retournements de situation, les revirements tactiques sont le propre de toute histoire qui se fait. Je ne peux m’empêcher de songer à un passage de De Gaulle pour qui « c’est dans la contingence qu’on bâtit l’action ». C’est naturellement de la confrontation aux circonstances que s’est déployée l’action de vos ancêtres au temps du bey et il est besoin d’une mauvaise foi redoublée pour soutenir la thèse inepte de la trahison. Des positions de pouvoir actuelles, fondées sur des falsifications, des omissions et des mystifications historiques balisent malheureusement notre époque à Alger (et au-delà). Vous en avez d’ailleurs été victime, à ce que j’ai pu percevoir dans votre démarche à l’ENTV et à Constantine. Votre hypothèse d’un crime d’Etat en 1945 dans le contexte de rivalité des puissances au Maghreb et de quête de l’or noir paraît remarquablement fondée. Un crime dont la décision dépasse de loin le gouvernorat général de l’époque et qui ne peut que remonter au sommet de l’Etat. Les historiens, et ils sont légions ces dernières années à avoir écrit sur mai-juin 1945, abordent assez peu les ressorts et le contexte politique international de la grande répression et des massacres en Algérie. Et pourtant la conjoncture, le contexte de la fin de la guerre en Europe ont pesé de tout leur poids dans cette décision. De Gaulle, très peu loquace sur cette affaire dans ses mémoires, ne fait-il pas pour autant un aveu a contrario où il parle de la Syrie comme ayant filé des doigts des Français par suite de manœuvres britanniques à ce moment-là ? En tout cas, il paraît probable que c’est lui qui ait pris cette décision de grande répression en toute connaissance de cause, et que idem pour Monsieur Bengana, assassiné pour raison d’Etat. En vous souhaitant vous voir écrire ce volume sur les Bengana pendant la guerre d’Algérie, je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de ma profonde gratitude pour votre démarche.
Madame, Ce beau soleil me fournit l’occasion de vous écrire, enfin, pour vous témoigner mes remerciements. J’ai pris, en effet, grand plaisir à la lecture de votre ouvrage qui constitue un bel acte de courage. Mais je souhaiterais exprimer, avant toute chose, une pensée pour votre mère, par respect pour les affres qu’elle a dû endurer en conservant votre secret de famille. S’en ouvrir à vous, ses enfants, lui a allégé le poids de la connaissance de ce crime ; vous voir écrire et publier votre récit lui aura apporté un apaisement tardif et ce n’est que justice. J’ai trouvé très intéressante la lumière apportée aux épisodes de la guerre de conquête du beylik de Constantine par les Français. Les incertitudes, les retournements de situation, les revirements tactiques sont le propre de toute histoire qui se fait. Je ne peux m’empêcher de songer à un passage de De Gaulle pour qui « c’est dans la contingence qu’on bâtit l’action ». C’est naturellement de la confrontation aux circonstances que s’est déployée l’action de vos ancêtres au temps du bey et il est besoin d’une mauvaise foi redoublée pour soutenir la thèse inepte de la trahison. Des positions de pouvoir actuelles, fondées sur des falsifications, des omissions et des mystifications historiques balisent malheureusement notre époque à Alger (et au-delà). Vous en avez d’ailleurs été victime, à ce que j’ai pu percevoir dans votre démarche à l’ENTV et à Constantine. Votre hypothèse d’un crime d’Etat en 1945 dans le contexte de rivalité des puissances au Maghreb et de quête de l’or noir paraît remarquablement fondée. Un crime dont la décision dépasse de loin le gouvernorat général de l’époque et qui ne peut que remonter au sommet de l’Etat. Les historiens, et ils sont légions ces dernières années à avoir écrit sur mai-juin 1945, abordent assez peu les ressorts et le contexte politique international de la grande répression et des massacres en Algérie. Et pourtant la conjoncture, le contexte de la fin de la guerre en Europe ont pesé de tout leur poids dans cette décision. De Gaulle, très peu loquace sur cette affaire dans ses mémoires, ne fait-il pas pour autant un aveu a contrario où il parle de la Syrie comme ayant filé des doigts des Français par suite de manœuvres britanniques à ce moment-là ? En tout cas, il paraît probable que c’est lui qui ait pris cette décision de grande répression en toute connaissance de cause, et que idem pour Monsieur Bengana, assassiné pour raison d’Etat. En vous souhaitant vous voir écrire ce volume sur les Bengana pendant la guerre d’Algérie, je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de ma profonde gratitude pour votre démarche.
A l'attention de mes lecteurs
Chers lecteurs, je vous remercie de l'intérêt que vous portez à mon ouvrage qu'il soit positif ou négatif. Pour votre information, cet entretien que Radio M en Algérie a bien voulu m'accorder. https://www.youtube.com/watch?v=17GI91br-_E&t=275s Bien amicalement, Ferial Furon
Chers lecteurs, je vous remercie de l'intérêt que vous portez à mon ouvrage qu'il soit positif ou négatif. Pour votre information, cet entretien que Radio M en Algérie a bien voulu m'accorder. https://www.youtube.com/watch?v=17GI91br-_E&t=275s Bien amicalement, Ferial Furon
Manipulation des mémoires et opportunisme politique
En réponse à Hanae B, Je ne reproche pas à ce livre de ne pas "traiter tous les protagonistes", mais d'éluder totalement le contexte, notamment le fait que d'autres ont exprimé des revendications d'égalité et ont œuvré pour l'instruction et l'amélioration du sort social des Algériens 20 ans avant lui. Cette imprécision est bien utile pour permettre à l'auteure de le présenter, de façon mensongère, comme un esprit en avance sur son temps. Je ne lui reproche pas non plus de ne pas être entrée plus en détail dans les témoignages familiaux, mais de ne pas apporter de consistance (photos ou correspondances) et de ne pas prendre de distance avec le discours de la famille... parce qu'il faut prouver une "amitié" avec Churchill quand on en fait un mobile de meurtre par exemple. Il faut également expliquer et prouver ce qu'est l'influence de chef de tribu sur les populations dans les années 1930/40 et non projeter la grandeur militaire des Bengana des années 1830. Un siècle plus tard, le cheikh el Arab n'est pas capable d'assurer sa propre sécurité face aux communistes qu'il a persécutés dans l'entre-deux guerres et qui deviennent l'un des plus grands partis de France en 1945. Il en est à mendier sa protection à la France ou à n'importe quelle autre puissance. C'est paradoxal de la part d'un personnage dit puissant et influent sur les populations du Sud. Je n'adhère pas à son hypothèse de meurtre par la France de son plus fidèle et meilleur soutien dans le Sud : pendant les émeutes de mai 1945, il n'exprime aucune opposition à la France et n'appelle pas au soulèvement. Le document de Chataigneau dit, en substance, que la France décide de le protéger, en faisant cesser la campagne de presse, bien que sachant qu'il s'est livré à du trafic de blé, mais l'aveuglement de l'auteure ne lui permet pas d'exploiter correctement cette archive. Son aveuglement ne l'incite pas à se demander une seule seconde si, comme son aïeul, Bouaziz Bengana n'aurait pas été empoisonné (si vraiment il a été empoisonné) par un membre de sa famille. D'ailleurs, ça colle très bien à ce personnage "aux yeux bleus" (détail indispensable au récit) qui fait taire la famille. De manière plus générale, elle aurait pu entrer dans ces détails si elle n'avait pas préféré faire de longs copiés-collés du livre de son grand-père. Livre de mdah qu'elle présente comme une œuvre historique. Livre qui ne dit rien du rôle des Bengana dans les négociations entre la France et le Bey pour la création d'une province autonome à l'Est avant la prise de Constantine. Province dont la France offre le commandement à différents protagonistes. Mais je pense que vous avez raison sur un point. J'aurais dû le lire comme une œuvre de fiction et non un témoignage historique puisque rien n'est étayé.
En réponse à Hanae B, Je ne reproche pas à ce livre de ne pas "traiter tous les protagonistes", mais d'éluder totalement le contexte, notamment le fait que d'autres ont exprimé des revendications d'égalité et ont œuvré pour l'instruction et l'amélioration du sort social des Algériens 20 ans avant lui. Cette imprécision est bien utile pour permettre à l'auteure de le présenter, de façon mensongère, comme un esprit en avance sur son temps. Je ne lui reproche pas non plus de ne pas être entrée plus en détail dans les témoignages familiaux, mais de ne pas apporter de consistance (photos ou correspondances) et de ne pas prendre de distance avec le discours de la famille... parce qu'il faut prouver une "amitié" avec Churchill quand on en fait un mobile de meurtre par exemple. Il faut également expliquer et prouver ce qu'est l'influence de chef de tribu sur les populations dans les années 1930/40 et non projeter la grandeur militaire des Bengana des années 1830. Un siècle plus tard, le cheikh el Arab n'est pas capable d'assurer sa propre sécurité face aux communistes qu'il a persécutés dans l'entre-deux guerres et qui deviennent l'un des plus grands partis de France en 1945. Il en est à mendier sa protection à la France ou à n'importe quelle autre puissance. C'est paradoxal de la part d'un personnage dit puissant et influent sur les populations du Sud. Je n'adhère pas à son hypothèse de meurtre par la France de son plus fidèle et meilleur soutien dans le Sud : pendant les émeutes de mai 1945, il n'exprime aucune opposition à la France et n'appelle pas au soulèvement. Le document de Chataigneau dit, en substance, que la France décide de le protéger, en faisant cesser la campagne de presse, bien que sachant qu'il s'est livré à du trafic de blé, mais l'aveuglement de l'auteure ne lui permet pas d'exploiter correctement cette archive. Son aveuglement ne l'incite pas à se demander une seule seconde si, comme son aïeul, Bouaziz Bengana n'aurait pas été empoisonné (si vraiment il a été empoisonné) par un membre de sa famille. D'ailleurs, ça colle très bien à ce personnage "aux yeux bleus" (détail indispensable au récit) qui fait taire la famille. De manière plus générale, elle aurait pu entrer dans ces détails si elle n'avait pas préféré faire de longs copiés-collés du livre de son grand-père. Livre de mdah qu'elle présente comme une œuvre historique. Livre qui ne dit rien du rôle des Bengana dans les négociations entre la France et le Bey pour la création d'une province autonome à l'Est avant la prise de Constantine. Province dont la France offre le commandement à différents protagonistes. Mais je pense que vous avez raison sur un point. J'aurais dû le lire comme une œuvre de fiction et non un témoignage historique puisque rien n'est étayé.