Conceição Evaristo est l'une des grandes grande voix de la littérature brésilienne contemporaine, consacrée personnalité littéraire de l'année 2019 dans son pays par le prix Jabuti (équivalent du Goncourt). Née en 1946 dans une favela de Belo Horizonte (Minas Gerais), elle est allée à l'école grâce à sa mère. Domestique dès l'âge de 8 ans, elle réussit à terminer sa scolarité à force de volonté et de courage. Elle passe le concours d'institutrice puis déménage à Rio de Janeiro où elle fera toute sa carrière. Tandis que ses premiers écrits sont publiés dans les années 1990 dans Les "Carnets noirs" , revue afro-brésilienne de référence, elle reprend des études et obtient en 2011 un Doctorat en littérature comparée. Ses romans, qui ont reçu de nombreux prix, sont vendus à des dizaines de milliers d'exemplaires au Brésil et ont été traduits dans différentes langues dont le français ; sa poésie a également été traduite en français et publiée en 2019 ("Poèmes de la mémoire et autres mouvements", des femmes-Antoinette Fouque, édition bilingue). Tout en ne cessant d'écrire, C. Evaristo sillonne le monde pour parler de la condition des femmes. Sa générosité et son charisme, comme la force de ses écrits, oeuvrent à la diversité et à l'égalité, aussi bien en littérature que dans la société.
Ses yeux d'eau
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- Nombre de pages152
- PrésentationBroché
- FormatGrand Format
- Poids0.198 kg
- Dimensions13,0 cm × 20,0 cm × 1,2 cm
- ISBN978-2-7210-0717-9
- EAN9782721007179
- Date de parution19/03/2020
- ÉditeurDes Femmes
- TraducteurIzabella Borges
- PréfacierDaniel Rodrigues
Résumé
"Parfois, en fin d'après-midi, avant que la nuit ne devienne maîtresse du temps, elle s'asseyait sur le seuil de la porte et, ensemble, nous contemplions la danse des nuages dans le ciel. Les uns se transformaient en moutons ; les autres, en chiots ; d'autres encore, en géants endormis. Il y en avait qui restaient…
"Parfois, en fin d'après-midi, avant que la nuit ne devienne maîtresse du temps, elle s'asseyait sur le seuil de la porte et, ensemble, nous contemplions la danse des nuages dans le ciel. Les uns se transformaient en moutons ; les autres, en chiots ; d'autres encore, en géants endormis. Il y en avait qui restaient des nuages ou des barbes-à-papa. Ma mère étirait alors son bras jusqu'au ciel, capturait ce nuage, le coupait en tout petits morceaux et les mettait rapidement dans nos bouches.
Il fallait faire vite avant que le nuage ne se dissolve et que nos rêves ne se dispersent avec lui. Mais de quelle couleur étaient les yeux de ma mère ? " C.E.
Il fallait faire vite avant que le nuage ne se dissolve et que nos rêves ne se dispersent avec lui. Mais de quelle couleur étaient les yeux de ma mère ? " C.E.