Sculpter à la Renaissance. Un art pour (é)mouvoir

Par : Marc Bormand, Beatrice Paolozzi Strozzi, Monica Preti, Francesca Tasso
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  • Nombre de pages168
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.56 kg
  • Dimensions16,5 cm × 24,0 cm × 2,2 cm
  • ISBN978-88-3367-272-4
  • EAN9788833672724
  • Date de parution16/01/2025
  • ÉditeurOfficina Libraria

Résumé

L'exposition et le catalogue "Le Corps et l'Ame" ont tenté de résumer une histoire complexe, celle de la sculpture en Italie au tournant des années 1500, à travers l'alternance que propose Aby Warburg entre l'ethos "apollinien" et le pathos "dionysiaque". Les journées d'étude qui l'ont accompagné, organisées à Paris et à Milan, ont offert l'opportunité à plusieurs historiens de l'art d'approfondir certains sujets et ont donné naissance à cet ouvrage.
Ainsi, Philippe Toussaint, en s'appuyant sur les interprétations de Warburg concernant la figure antique du centaure, analyse le rite funèbre sur le relief du tombeau de Francesco Sassetti à Santa Trinita à Florence, mettant en valeur un syncrétisme entre le monde païen et le monde chrétien qui aboutit à une "immortalité sculptée". Ulrich Pfisterer explore la sculpture comme vecteur de plaisir, de sensualité et d'émotion au sein des studioli, les lieux d'étude des lettrés, tandis que Philippe Morel montre comment la figure de la ménade, issue de la transe dionysiaque antique, synthétise douleur et érotisme chez Agustino di Duccio ou Bertoldo di Giovanni.
Patricia Lee Rubin s'intéresse à la sculpture comme expression de la mélancolie liée à la mort à Rome, tant chez Michel-Ange avec les "Esclaves" du tombeau de Jules II que chez Andrea del Verrocchio avec la tombe Tornabuoni. La représentation du pathos et le thème de l'obéissance à Dieu et des attitudes face à la mort est au centre de l'étude de Gabriela Mazzon sur le sacrifice d'Isaac. Ludmila Acone, quant à elle, montre le caractère vertueux de la danse dans l'Italie du XVe siècle, où l'imagination du mouvement dansé permet de donner forme à un monde idéal.
En se concentrant sur le théâtre sacré dans la Florence du Quattrocento, Paola Ventrone démontre comment les innovations spatiales de Brunelleschi ont permis d'atteindre une nouvelle efficacité expressive du message visuel pote les spectateurs/croyants. Enfin, Anne Lepoittevin met en lumière les liens entre le théâtre sacré et les groupes sculpturaux du Sacro Monte de Varallo. Ces communications révèlent toutes l'importance de l'analyse des modes d'expression des émotions chez les sculpteurs de la Renaissance, qui, à travers leur art, reflètent les valeurs tant morales que visuelles de l'Antiquité classique et de la religion chrétienne.
L'exposition et le catalogue "Le Corps et l'Ame" ont tenté de résumer une histoire complexe, celle de la sculpture en Italie au tournant des années 1500, à travers l'alternance que propose Aby Warburg entre l'ethos "apollinien" et le pathos "dionysiaque". Les journées d'étude qui l'ont accompagné, organisées à Paris et à Milan, ont offert l'opportunité à plusieurs historiens de l'art d'approfondir certains sujets et ont donné naissance à cet ouvrage.
Ainsi, Philippe Toussaint, en s'appuyant sur les interprétations de Warburg concernant la figure antique du centaure, analyse le rite funèbre sur le relief du tombeau de Francesco Sassetti à Santa Trinita à Florence, mettant en valeur un syncrétisme entre le monde païen et le monde chrétien qui aboutit à une "immortalité sculptée". Ulrich Pfisterer explore la sculpture comme vecteur de plaisir, de sensualité et d'émotion au sein des studioli, les lieux d'étude des lettrés, tandis que Philippe Morel montre comment la figure de la ménade, issue de la transe dionysiaque antique, synthétise douleur et érotisme chez Agustino di Duccio ou Bertoldo di Giovanni.
Patricia Lee Rubin s'intéresse à la sculpture comme expression de la mélancolie liée à la mort à Rome, tant chez Michel-Ange avec les "Esclaves" du tombeau de Jules II que chez Andrea del Verrocchio avec la tombe Tornabuoni. La représentation du pathos et le thème de l'obéissance à Dieu et des attitudes face à la mort est au centre de l'étude de Gabriela Mazzon sur le sacrifice d'Isaac. Ludmila Acone, quant à elle, montre le caractère vertueux de la danse dans l'Italie du XVe siècle, où l'imagination du mouvement dansé permet de donner forme à un monde idéal.
En se concentrant sur le théâtre sacré dans la Florence du Quattrocento, Paola Ventrone démontre comment les innovations spatiales de Brunelleschi ont permis d'atteindre une nouvelle efficacité expressive du message visuel pote les spectateurs/croyants. Enfin, Anne Lepoittevin met en lumière les liens entre le théâtre sacré et les groupes sculpturaux du Sacro Monte de Varallo. Ces communications révèlent toutes l'importance de l'analyse des modes d'expression des émotions chez les sculpteurs de la Renaissance, qui, à travers leur art, reflètent les valeurs tant morales que visuelles de l'Antiquité classique et de la religion chrétienne.