Tout le monde connaît le nom de Savonarole, passé dans le langage courant, mais on ne sait pas assez l'importance et la vie passionnée de ce moine exalté, assoiffé de pureté, adoré par les uns, haï par les autres, salué parfois comme un précurseur du protestantisme, dénoncé souvent comme un dangereux fanatique animé par un idéalisme inhumain, totalitaire. Le cadre et les protagonistes : la Florence divisée de Pierre de Médicis, fils de Laurent, l'Italie bouillonnante de passions et d'énergie, le pape Alexandre VI Borgia, père de César et de Lucrèce, jouisseur et sceptique, Charles VIII le roi de France rêvant de " son " royaume de Naples. Savonarole se dresse pour réclamer une réforme de l'Eglise et de la société, dans le sens d'une pureté sans concessions. Par ses sermons, ses prédictions de catastrophes, ses visions inspirées des prophètes de l'Ancien Testament, il enflamme les foules, devient pendant quatre ans (1494-1498) le roi sans couronne de Florence, instituant une république théocratique. La chasse aux vices, le redressement des moeurs sur fond d'embrigadement d'enfants transformés souvent en délateurs et de " jugements de Dieu ", sont couronnés par le fameux " brûlement des vanités ". Il prophétise le succès de sa mission, annonce inlassablement que les pires fléaux s'abattront sur l'Italie (sauf Florence) s'il n'est pas entendu, prédit et souhaite le triomphe du roi très chrétien Charles VIII. Il défie le pape, est excommunié, se campe en envoyé de Dieu prêt au martyr. Mais, en prison, il s'effondre. Au terme d'un procès sans gloire, il finit sur le bûcher, " prophète désarmé ", abandonné de tous, dans la crainte et la dérision.
C'est une aventure pleine d'enseignements pour notre temps - où se rallument les bûchers de l'intolérance - que Pierre Antonetti, en spécialiste chevronné d'histoire florentine, fait revivre pour le plaisir et l'édification du lecteur contemporain.
Tout le monde connaît le nom de Savonarole, passé dans le langage courant, mais on ne sait pas assez l'importance et la vie passionnée de ce moine exalté, assoiffé de pureté, adoré par les uns, haï par les autres, salué parfois comme un précurseur du protestantisme, dénoncé souvent comme un dangereux fanatique animé par un idéalisme inhumain, totalitaire. Le cadre et les protagonistes : la Florence divisée de Pierre de Médicis, fils de Laurent, l'Italie bouillonnante de passions et d'énergie, le pape Alexandre VI Borgia, père de César et de Lucrèce, jouisseur et sceptique, Charles VIII le roi de France rêvant de " son " royaume de Naples. Savonarole se dresse pour réclamer une réforme de l'Eglise et de la société, dans le sens d'une pureté sans concessions. Par ses sermons, ses prédictions de catastrophes, ses visions inspirées des prophètes de l'Ancien Testament, il enflamme les foules, devient pendant quatre ans (1494-1498) le roi sans couronne de Florence, instituant une république théocratique. La chasse aux vices, le redressement des moeurs sur fond d'embrigadement d'enfants transformés souvent en délateurs et de " jugements de Dieu ", sont couronnés par le fameux " brûlement des vanités ". Il prophétise le succès de sa mission, annonce inlassablement que les pires fléaux s'abattront sur l'Italie (sauf Florence) s'il n'est pas entendu, prédit et souhaite le triomphe du roi très chrétien Charles VIII. Il défie le pape, est excommunié, se campe en envoyé de Dieu prêt au martyr. Mais, en prison, il s'effondre. Au terme d'un procès sans gloire, il finit sur le bûcher, " prophète désarmé ", abandonné de tous, dans la crainte et la dérision.
C'est une aventure pleine d'enseignements pour notre temps - où se rallument les bûchers de l'intolérance - que Pierre Antonetti, en spécialiste chevronné d'histoire florentine, fait revivre pour le plaisir et l'édification du lecteur contemporain.