Rocky. La revanche rêvée des Blancs

Par : Loïc Artiaga
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  • Nombre de pages225
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.266 kg
  • Dimensions13,6 cm × 19,5 cm × 1,9 cm
  • ISBN978-2-35480-237-0
  • EAN9782354802370
  • Date de parution05/11/2021
  • ÉditeurLes Prairies ordinaires

Résumé

Depuis 1976, le cycle de films Rocky construit une autre histoire de l'Amérique. Un champion blanc y domine la boxe poids lourds, catégorie emblématique d'une lutte symbolique et virile. Le pugiliste défend un monde où les Blancs dominent l'art de la cogne, où les Etats-Unis dictent la marche mondiale des sports. L'histoire, la vraie, est bien différente. Mais, parce que les univers médiatiques nous traversent, qu'ils induisent en nous perceptions et devenirs, l'historien doit s'en saisir pour comprendre les "grands états d'âme collectifs" qui ont "le pouvoir de transformer une mauvaise perception en une légende" (Marc Bloch).
Cet essai d'histoire immersive interroge donc moins la vie d'un homme fictif qu'un fantasme collectif, en explorant les ressorts d'une illusion cinématographique, ses zones d'ombre et les intersections qu'elle construit avec la réalité. Rocky règne sur un monde factice où les ennemis de l'Amérique conservatrice sont, le temps d'un match, battus à la régulière. Les collisions avec le réel orchestrées par Stallone en appellent de nouvelles.
Ainsi le mashup, emprunté au punk et au hip-hop, est introduit ici comme modalité d'écriture et la critique interventionniste érigée en méthode. Ce dispositif permet de convoquer d'autres sources pour dialoguer avec l'imaginaire cinématographique. Le portrait du boxeur se détache alors de celui des films, et Rocky se révèle enfin pour ce qu'il est : un baromètre des frustrations sociales, des hantises raciales et des peurs viriles de son temps.
Depuis 1976, le cycle de films Rocky construit une autre histoire de l'Amérique. Un champion blanc y domine la boxe poids lourds, catégorie emblématique d'une lutte symbolique et virile. Le pugiliste défend un monde où les Blancs dominent l'art de la cogne, où les Etats-Unis dictent la marche mondiale des sports. L'histoire, la vraie, est bien différente. Mais, parce que les univers médiatiques nous traversent, qu'ils induisent en nous perceptions et devenirs, l'historien doit s'en saisir pour comprendre les "grands états d'âme collectifs" qui ont "le pouvoir de transformer une mauvaise perception en une légende" (Marc Bloch).
Cet essai d'histoire immersive interroge donc moins la vie d'un homme fictif qu'un fantasme collectif, en explorant les ressorts d'une illusion cinématographique, ses zones d'ombre et les intersections qu'elle construit avec la réalité. Rocky règne sur un monde factice où les ennemis de l'Amérique conservatrice sont, le temps d'un match, battus à la régulière. Les collisions avec le réel orchestrées par Stallone en appellent de nouvelles.
Ainsi le mashup, emprunté au punk et au hip-hop, est introduit ici comme modalité d'écriture et la critique interventionniste érigée en méthode. Ce dispositif permet de convoquer d'autres sources pour dialoguer avec l'imaginaire cinématographique. Le portrait du boxeur se détache alors de celui des films, et Rocky se révèle enfin pour ce qu'il est : un baromètre des frustrations sociales, des hantises raciales et des peurs viriles de son temps.