Rhétoriques de l'hérésie dans le Japon médiéval et moderne. Le moine Monkan (1278-1357) et sa réputation posthume

Par : Gaétan Rappo
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  • Nombre de pages498
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.588 kg
  • Dimensions13,6 cm × 21,6 cm × 3,6 cm
  • ISBN978-2-343-08825-9
  • EAN9782343088259
  • Date de parution01/12/2017
  • CollectionJapon. Etudes du fait japonais
  • ÉditeurL'Harmattan
  • PréfacierPhilippe Borgeaud

Résumé

Proche de l'empereur Go Daigo, Monkan fut un personnage influent de la cour et du paysage religieux japonais du XIVe siècle. Cependant, ce n'est ni pour son parcours ni pour ses oeuvres d'une richesse indéniable que le nom de Monkan est resté dans l'histoire. Dès l'homme disparu, des sources postérieures, à commencer par des moines de sa propre école, l'ont présenté comme un extravagant, un "hérétique", qui aurait charmé le souverain par l'accomplissement de rites sexuels.
Cette contradiction entre la vie du personnage et son image posthume interpelle. Qui était exactement Monkan ? Comment expliquer un tel rejet ? Plus largement, la notion d'"hérétique" saurait-elle faire sens dans le contexte du Japon médiéval ? Comment, enfin, expliquer une recherche longtemps restée prisonnière de cette seule perspective ? La découverte récente d'une série d'oeuvres du moine permet de confronter de tels discours à la réalité des faits.
L'image historique du religieux semble apparaître le résultat d'une construction ultérieure, qui aura non seulement marqué durablement les catégories de pensée du bouddhisme japonais, mais également une manière d'écrire l'histoire.
Proche de l'empereur Go Daigo, Monkan fut un personnage influent de la cour et du paysage religieux japonais du XIVe siècle. Cependant, ce n'est ni pour son parcours ni pour ses oeuvres d'une richesse indéniable que le nom de Monkan est resté dans l'histoire. Dès l'homme disparu, des sources postérieures, à commencer par des moines de sa propre école, l'ont présenté comme un extravagant, un "hérétique", qui aurait charmé le souverain par l'accomplissement de rites sexuels.
Cette contradiction entre la vie du personnage et son image posthume interpelle. Qui était exactement Monkan ? Comment expliquer un tel rejet ? Plus largement, la notion d'"hérétique" saurait-elle faire sens dans le contexte du Japon médiéval ? Comment, enfin, expliquer une recherche longtemps restée prisonnière de cette seule perspective ? La découverte récente d'une série d'oeuvres du moine permet de confronter de tels discours à la réalité des faits.
L'image historique du religieux semble apparaître le résultat d'une construction ultérieure, qui aura non seulement marqué durablement les catégories de pensée du bouddhisme japonais, mais également une manière d'écrire l'histoire.