REVUE PRESENCE AFRICAINE N°184 - Hommage à Edouard Glissant

Par : Collectif

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  • Nombre de pages293
  • PrésentationBroché
  • Poids0.42 kg
  • Dimensions15,0 cm × 25,0 cm × 1,5 cm
  • ISBN978-2-7087-0827-3
  • EAN9782708708273
  • Date de parution06/07/2012
  • ÉditeurPRESENCE AFRICA

Résumé

Et si nous étions tous Maliens ? Le numéro proposé aujourd'hui fait encore - et pour cause - la part belle aux grandes ? gures de la littérature et de la pensée noires. A Aimé Césaire, ? gure incontournable de la Négritude, défenseur de l'identité noire et de la reconnaissance de la place du Nègre dans l'histoire. A Edouard Glissant, ? gure incontournable de la post-négritude, chantre du Tout-monde face à la mondialisation, de la reconnaissance des identités obscures face à la mondialité.
L'un comme l'autre ont su tenir - avec d'autres bien sûr - un rôle de vigie dans l'évolution embrouillée de l'histoire nègre de ces dernières décennies. Si ces deux ? gures célèbres présentent aujourd'hui une importance si grande et si on se retourne assez souvent vers elles, ce n'est pas seulement en raison de la qualité de leur pensée ; de la nature de l'avènement de celle-ci au moment où elle se produit.
C'est aussi et surtout à cause de l'image que donnent actuellement les cultures et les civilisations d'Afrique noire et de ses diasporas. En e ? et, l'histoire de l'Afrique contemporaine semble promise à un nouveau balbutiement. Les guerres nationales, les con ? its religieux et surtout le retour aux coups d'Etat - qui avaient disparu de l'horizon politique du continent depuis un certain temps - montrent combien les avancées sociales sont fragiles et les équilibres politiques toujours instables.
Ces dernières années, nous avons célébré - à juste titre -, avec le cinquantenaire des indépendances africaines, l'essor du panafricanisme ; revisité grâce aux textes la chronologie des événements qui ont forgé ce mouvement ; repensé la fonction des répertoires établis ; remémoré la qualité des débats nourris autour de cette idéologie qui fut aussi une ambition collective. Bref, nous avons re-célébré les acquis de cette conscience collective et renouvelé la ? erté des combats.
Une autre ère nouvelle commence aujourd'hui ; une ère pas si nouvelle malheureusement. Elle porte avec elle le retour cyclique des mêmes interrogations politiques et commence exactement au même endroit historique : le Mali. Le Mali, hier encore exemple de démocratie, symbole de l'avancée de l'histoire, et témoin de l'évolution récente de l'Afrique, est aujourd'hui en proie aux pires des cauchemars possibles : la partition de son territoire, les revendications autonomistes, avec en toile de fond, un retour à la résolution des situations politiques par l'usage des coups d'Etat, de la violence militaire comme seule réponse.
Certes, les sociétés africaines semblent mieux armées aujourd'hui qu'hier pour apporter par elles-mêmes une réponse au con ? it. Sous l'égide des organisations sous-régionales issues, elles, des débats et des élections démocratiques, elles tentent d'enrayer la montée de l'inacceptable, s'opposant à celui-ci grâce au mécanisme collectif de régulation dont elles se sont dotées et qu'elles maîtrisent
Et si nous étions tous Maliens ? Le numéro proposé aujourd'hui fait encore - et pour cause - la part belle aux grandes ? gures de la littérature et de la pensée noires. A Aimé Césaire, ? gure incontournable de la Négritude, défenseur de l'identité noire et de la reconnaissance de la place du Nègre dans l'histoire. A Edouard Glissant, ? gure incontournable de la post-négritude, chantre du Tout-monde face à la mondialisation, de la reconnaissance des identités obscures face à la mondialité.
L'un comme l'autre ont su tenir - avec d'autres bien sûr - un rôle de vigie dans l'évolution embrouillée de l'histoire nègre de ces dernières décennies. Si ces deux ? gures célèbres présentent aujourd'hui une importance si grande et si on se retourne assez souvent vers elles, ce n'est pas seulement en raison de la qualité de leur pensée ; de la nature de l'avènement de celle-ci au moment où elle se produit.
C'est aussi et surtout à cause de l'image que donnent actuellement les cultures et les civilisations d'Afrique noire et de ses diasporas. En e ? et, l'histoire de l'Afrique contemporaine semble promise à un nouveau balbutiement. Les guerres nationales, les con ? its religieux et surtout le retour aux coups d'Etat - qui avaient disparu de l'horizon politique du continent depuis un certain temps - montrent combien les avancées sociales sont fragiles et les équilibres politiques toujours instables.
Ces dernières années, nous avons célébré - à juste titre -, avec le cinquantenaire des indépendances africaines, l'essor du panafricanisme ; revisité grâce aux textes la chronologie des événements qui ont forgé ce mouvement ; repensé la fonction des répertoires établis ; remémoré la qualité des débats nourris autour de cette idéologie qui fut aussi une ambition collective. Bref, nous avons re-célébré les acquis de cette conscience collective et renouvelé la ? erté des combats.
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