Dans ce premier roman, Diglee se livre à demi-mot sur une tragédie qui l’a brisée : la lente descente aux enfers de son beau père suite à sa bipolarité.
En effet, la nuit du 3 au 4 février, la vie de Diglee est métamorphosée. Beaucoup de choses disparaissent, ont disparu et auraient pu laisser un vide chaotique.
Quelque chose s’est cassée en elle ce jour là.
On la découvre ainsi au fil des mots, de ses pensées, au rythme de ses maux à travers un style vif, brut mais sensible et poétique.
Parallèlement, le 5 février, elle avait prévu de faire une retraire spirituelle
en Bretagne pour pouvoir se sauver. Rien ne laissait présager cet accident. Et pourtant, tout porter à croire que cette quête spirituelle était indéniablement gravée dans le temps au vu des multitudes de signes la poussant à se retirer du temps quelques instants.
Ressac est un roman profondément intime, touchant, humain, qui nous fait comprendre que la vie peut basculer du jour au lendemain.
Une vraie parenthèse (bretonne) de fraîcheur
2020 et Maureen a besoin d’une pause dans sa vie. Alors elle part.
Mais pas n’importe où : elle se retire en Bretagne, dans une abbaye en bord de mer pour une retraite plus qu’apaisante.
La force de ce récit, au-delà de l’écriture fluide et qualitative de l’autrice, c’est que peu importe nos origines, notre histoire personnelle et nos valeurs, il parlera à tous.
Qui n’a jamais eu besoin de se reposer loin de l’agitation, du métro/boulot/dodo sans pour autant tout quitter sur un coup de tête ?
Qui n’a jamais eu une envie soudaine de voir la mer, de la sentir et d’en ressentir ses bienfaits ?