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Après le suicide de ma soeur aînée en décembre 2014, je ne pouvais plus ni lire, ni écrire, ni faire ni écouter la moindre musique. Alors j'ai plongé dans la photographie dont j'ignorais la technique, l'histoire et les opérateurs, comme dans le vide. Traversée impossible vers l'autre monde, vers le ciel sous le sol. Et puis ces images m'ont peu à peu murmuré quelque chose. J'ai longtemps cherché à comprendre, sans y parvenir.
Je me trompais d'énigme. L'oubli est une langue morte, perdue, occulte, invasive, dont il faut déchiffrer les signes, effacer l'effacement, s'arracher enfin. Si possible. Si seulement. J'ai fermé la porte, et ouvert la fenêtre, celle d'où l'on voit la mort arriver et la vie venir. C'est la nuit. C'est encore la nuit. C'est toujours la nuit. Je suis mort un certain nombre de fois. Benoît Méjean
Plus qu’un livre un voyage magnifique
C’est un voyage qui commence par l’originalité de l’envoi, par le soin de l’emballage et la sensation indescriptible ressentie à l’ouverture du contenant.
Un jeu de transparence.
Une leçon de vie.
Ouvrir le livre. Entrer dans la transparence. De plus en plus. Comme si retirer celle ci rendait les choses plus nettes. Une aberration sémantique. Pas artistique.
Quelle belle idée.
Un livre à l’image du titre. Évocateur. Que nous devons, nous, terminer. ou pas.
Un voyage soutenu par la vue, le toucher, l’imaginaire.
Se laisser porter.
Par l’image. La sensation au bout des doigts. Et par le sens que notre cerveau essaye de donner à tout ça. « Sens » dans tous les sens du termes. Rester des heures sur une image pour qu’elle nous confie tous ses secrets.
Jeux de couleurs. De formes. D’espace. De temps. De texture.
Tout est dit. Rien n’est explicite.
Ne surtout pas résumer l’histoire,chacun fera la sienne. Et c’est ça qu’on aime dans l’art photographique.
Ce qui en fait un chef d’œuvre.
Confidences. Intimité.
Et espace qui permettent à l’inspiration de se poser au cœur du livre.
J’adore