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La poésie de Mohamed Ahmed Bennis ne se contente pas de la métaphore du détail et des objets. Elle les rassemble dans une série de toiles et les mobilise pour produire des scènes vivantes où se côtoient le réel et le surréel. Pour chaque tableau déjà achevé, il y a un nouveau pinceau qui vient donner une suite à la scène représentée, la transforme en récit et l'ouvre sur l'inconnu. Ce pinceau n'est autre que la plume du poète.
C'est à ce dernier que revient la tâche difficile de "commence[r] là où finit le pinceau" lorsque l'indifférence des autres l'emporte sur l'engagement et le souci collectif. Il est à l'image de Lorca célébré ici par sa statue qui propose de léguer ses organes, sa chemise et sa guitare à ceux qui en ont besoin.