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Ce voyage poétique est celui d'une femme qui déambule dans le pays, en amoureuse, regardant file. Tous les jours, de ses yeux de femme, du nord au sud, traversant l'autoroute, sillonnant les chemins, s'arrêtant pour caresser la mer et enfin atteindre la forêt du morne. C'est le morne - solitude, tout près des anges, si près de soi. Au creux de la forêt, la femme dépose son coeur, se souvenant du temps des aimés, les morts et les vivants.
Sur le morne, elle contemple la beauté du pays. Ce pays qui se cherche. Les hommes devenus arbres s'inclinent pour dire le passé. La femme parle à la jeunesse dans la sérénité des bois. Que demain ne soit pas ligoté à la roche qui fait craquer, mais à la liberté d'être du vent de l'univers. La femme descend alors du morne, continue sa promenade dans le pays. A la tombée de la nuit, sans tam tam, sans tambour, elle rentre dans la ville, la ville qu'elle fuit, la ville qu' elle aime.
La ville au bord de l'eau. Sa ville. Tout au long des mois, tout au long des ans, il en va ainsi. La femme songe à demain, interroge le monde, calme ses peurs. Elle sait les lumières des tout petits matins, de celles qui donnent la force du ventre. Elle ira au cimetière de l'ermitage, célébrant les morts, dansant de ses pieds de Bohémienne, sans que soit le parjure. Et ainsi tous les jours de la vie.