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D'une entreprise de promotion d'une élite locale et d'apprentissage de la démocratie représentative pendant la colonisation, la décentralisation est devenue après l'indépendance, notamment avec l'Acte III, une politique de développement économique et social orientée vers la création de territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable. Comme toute oeuvre humaine, la décentralisation est perfectible.
C'est la raison pour laquelle, au cours de sa mise en oeuvre, beaucoup d'insuffisances sont notées. Ces insuffisances portent principalement sur les textes, la participation des acteurs, la mobilisation des ressources propres des collectivités territoriales, le financement du développement local et la gouvernance, entre autres. L'Acte III de la décentralisation, tout en relevant ces défis, devra s'accompagner d'une nouvelle architecture de l'Etat qui centre son action en même temps que celle des collectivités territoriales, sur la satisfaction des besoins du citoyen.
Alors, les échelles de gouvernance seront plus lisibles, les rapports entre l'Etat et les collectivités territoriales ainsi que ceux entre les collectivités elles-mêmes, et entre elles et le citoyen, seront plus fluides et ne souffriront plus donc, d'aucune ambiguïté.
