« Cette mer capricieuse et moutonnante qui avait décidé de me recracher vivant mais la tête pleine de courants d’air. »
Et nous voilà lancés dans un voyage hors des sentiers battus du polar classique.
Echoué sur les plages sauvages et parfois hostiles de la Sardaigne, Edwin Salmantin erre entre Cagliari et Marseille à la recherche d’un passé effacé par les vagues bien trempées d’un tsunami. Au fur et à mesure que les images surgissent et s’harmonisent avec une cohérence glaçante et décevante, il est de moins en moins curieux de dénicher sa vie d’avant. Mais des personnages
excentriques, victimes ou complices involontaires, chacun confronté à ses propres démons, ne lui laissent pas le choix…
Pour les cœurs sensibles, il y a pourtant le risque de tomber amoureux d’Edwin, même si, comme Enza elle-même le dit, « n’a pas le physique de l’emploi. »
Ce que j’ai le plus aimé c’est le style d’écriture fluide et accrocheur, l’humour soit acide soit amer et les descriptions qui nous font rêver de vacances pas trop lointaines.
Une belle surprise
En cherchant un livre pour mes vacances en Sardaigne, j’ai acheté ce titre de Franck Membribe. Et je n’ai pas été déçu !
Une île déserte - Malu Entu - dont j’ignorais l’existence, est le théâtre du récit : douze personnes de nationalités, professions et sexes différents sont invitées à y passer des vacances de rêves. L’hôte – un trop généreux inconnu. Mais l’insidieux parfum d’Agatha Christie est rapidement couvert par les vagues meurtrières d’un tsunami.
En outre du style de narration – Enza et Edwin sont suivis en plan parallèle, qui donne plus de cohérence et d’aisance dans la lecture – et des dialogues adaptés, d’un humour amer, j’ai beaucoup apprécié les descriptions de paysage sarde, de caractère et du mode de vie du peuple sarde.
Un livre sur lequel me ferait plaisir d’échanger avec d’autres lecteurs !