Récits de la province égyptienne. Une ethnographie Sud/Sud

Par : Fanny Colonna

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  • Nombre de pages486
  • PrésentationBroché
  • Poids0.565 kg
  • Dimensions14,2 cm × 22,5 cm × 3,4 cm
  • ISBN2-7427-4360-X
  • EAN9782742743605
  • Date de parution30/12/2003
  • CollectionLa bibliothèque arabe
  • ÉditeurActes Sud

Résumé

Les gens qui parlent dans ces pages ne sont pas des individualités de premier plan, de celles qui écrivent chaque jour dans la presse, ou font la dernière page des hebdomadaires cairotes : ce sont des médecins souvent sans fortune, de petits avocats de village, des imams de localités retirées. Ce sont aussi des tenanciers de pubs fous de littérature, des metteurs en scène de théâtre amateur, des dialectologues autodidactes amoureux de langues locales, des mères de famille venues là par le hasard d'un mariage d'amour, des moines chrétiens en recherche de Dieu, des islamistes reconvertis dans l'agriculture désertique, des hommes de télévision qui croient à la décentralisation de la communication, des femmes passionnées de méthodes modernes d'enseignement, des mystiques qui pensent que 1e soufisme vaut aussi pour la vie dans le siècle... II n'est pas question ici de révolutions, pas même de résistances spectaculaires, en tout cas frontales, au scandale avéré de la vie quotidienne dans ces régions rarement décrites. Avec beaucoup de nuances, de réalisme et de sens des limites, on y parle de formations chèrement payées, de rêves de jeunesse, non pas oubliés mais réajustés, d'amour du patrimoine, ou des patrimoines locaux qu'il faut ne pas laisser perdre, mais au contraire revitaliser. II s'agit d'une autre manière de pratiquer la sociologie traiter des témoignages comme des textes, et non comme des matériaux, faire sentir les protagonistes comme des auteurs. Un profond amour des gens, une patience, un sens du présent comme seul temps qui compte traversent ces récits qu'un long travail d'écriture s'est efforcé d'affranchir du caractère périssable de l'oralité.
Les gens qui parlent dans ces pages ne sont pas des individualités de premier plan, de celles qui écrivent chaque jour dans la presse, ou font la dernière page des hebdomadaires cairotes : ce sont des médecins souvent sans fortune, de petits avocats de village, des imams de localités retirées. Ce sont aussi des tenanciers de pubs fous de littérature, des metteurs en scène de théâtre amateur, des dialectologues autodidactes amoureux de langues locales, des mères de famille venues là par le hasard d'un mariage d'amour, des moines chrétiens en recherche de Dieu, des islamistes reconvertis dans l'agriculture désertique, des hommes de télévision qui croient à la décentralisation de la communication, des femmes passionnées de méthodes modernes d'enseignement, des mystiques qui pensent que 1e soufisme vaut aussi pour la vie dans le siècle... II n'est pas question ici de révolutions, pas même de résistances spectaculaires, en tout cas frontales, au scandale avéré de la vie quotidienne dans ces régions rarement décrites. Avec beaucoup de nuances, de réalisme et de sens des limites, on y parle de formations chèrement payées, de rêves de jeunesse, non pas oubliés mais réajustés, d'amour du patrimoine, ou des patrimoines locaux qu'il faut ne pas laisser perdre, mais au contraire revitaliser. II s'agit d'une autre manière de pratiquer la sociologie traiter des témoignages comme des textes, et non comme des matériaux, faire sentir les protagonistes comme des auteurs. Un profond amour des gens, une patience, un sens du présent comme seul temps qui compte traversent ces récits qu'un long travail d'écriture s'est efforcé d'affranchir du caractère périssable de l'oralité.