En cours de chargement...
Trois traits fondamentaux se croisent dans le coeur incandescent de la maronité, sinon dans sa réalité, du moins dans l'idéal-type selon lequel elle se perçoit et s'oriente : la fidélisation au Christ, la solidarité de ses membres et la revendication jalouse de la liberté. Aussi, les semences du Verbe dispersées dans les religions sont appelées, christologie après christologie, à s'intégere dans la conscience plénière de la l'Incarnation...
Partout toucher terre. Partout toucher ciel. Ne pas se complaire dans la tentation de dresser une tente dans les hauteurs pour rester en compagnie de l'Epoux loin de toute vicissitude (Mt 17, 4) comme s'il n'était pas destiné à la Croix et ne la promettait même à ses témoins privilégiés... Plutôt ériger sa demeure dans les innombrables lieux où il joue, humanisant la montagne en creusant sur ses flancs les terrasses qui font monter vers Dieu le travailleur de la Terre.
De péril en péril, car créées pour n'habiter que le danger, vannés comme le grain, moulus en vue d'attester toujours et partout l'humanité de Dieu en Jésus-Christ et l'amour crucial de la Trinité. De l'ontologie chez Kamal El-Hage, de la théologie eucharistique d'Etienne Al-Duwayhî à la transcendance et immanence selon René Habachi et Khalil Ramez Sarkis en passant par la théologie et l'Autre de Youakim Moubarac et Afif Osseirane ; tous ces gestes christologiques solidarisent l'idée d'immesure prise en sa pure signification théologique avec la représentation du souffle simplement humain, mesuré, mesurant.
