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Exsangues au lendemain de la guerre, les houillères françaises fraîchement nationalisées, ont accompli un considérable effort de développement destiné à pallier les besoins du pays en énergie primaire. Mais Près vite, l'apparition d'un déficit structurel longtemps aggravé par la politique officielle de blocage des prix de vente, l'accroissement des importations de charbon, l'invasion des produits pétroliers et du gaz naturel, le nucléaire enfin, ont conduit au recul des objectifs de croissance assignés aux charbonnages de France, recul alternant cependant avec la reprise d'exigences de production, au gré des aléas climatiques ou conjoncturels.
La profession charbonnière a mal vécu ces multiples changements de programme qui ont largement contribué à la dégradation de son climat social et de ses résultats. Pourtant au travers de cette histoire heurtée et malgré les affrontements et conflits, les accidents et les drames - et peut-être à cause d'eux - les différents partenaires sur le terrain se sont efforcés de maintenir le minimum de confiance réciproque sans lequel une entreprise risque de périr.
La présente "radiographie" - cette vue de l'intérieur d'un milieu traditionnellement assez fermé - confirme la vulnérabilité de ce sentiment mais aussi la nécessité d'en assurer la pérennité.
