Quand Rome inventait le Populisme - Grand Format

Et si le populisme à l'essor duquel nous assistons n'avait rien d'inédit ? Et si les Salvini et autres Bolsonaro n'étaient que les héritiers de tribuns romains ? Et si, pour comprendre le phénomène à l'oeuvre dans les démocraties occidentales, il suffisait de se tourner vers l'Antiquité ? C'est en historien que Raphaël Doan montre que notre postmodernité n'est pas nouvelle. Les Romains, à la fin de la République, connaissent un affrontement entre ce qu'ils appellent les " populistes " et les "élites" (populares et optimates).
Appel à la volonté du peuple, goût des solutions radicales, recours à la figure de l'homme fort : ces tribuns en toges et en sandales ressemblent trait pour trait à ceux du XXIe siècle. Le livre revisite le destin de ces antiques figures, sans hésiter à tracer des parallèles avec le monde contemporain : il y a du Cicéron chez Emmanuel Macron et du Claudius chez Donald Trump. Car la question que nous pose cette époque avec son Sénat et sa plèbe, ses guerres et ses violences, est d'actualité : le populisme est-il le bouclier du peuple contre une élite sourde à ses revendications, ou le premier glaive des tyrans contre la liberté ? Est-il voué à porter en soi la perte de la République, ou est-il le seul recours d'un peuple tenu hors du pouvoir par l'entre-soi d'une aristocratie ?