Quand les mémoires déstabilisent l'école. Mémoire de la Shoah et enseignement

Par : Sophie Ernst, Francis Marcoin, Dominique Borne, Georges Bensoussan

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  • Nombre de pages344
  • PrésentationBroché
  • Poids0.56 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 1,8 cm
  • ISBN978-2-7342-1085-6
  • EAN9782734210856
  • Date de parution11/09/2008
  • CollectionEducation Histoire Mémoire
  • ÉditeurINRP

Résumé

L'actualité a porté au centre du débat public les mémoires blessées par les traumatismes de l'histoire et mis en cause l'enseignement de l'histoire à un point inégalé. Transmettre la juste compréhension de certains événements comme le génocide des Juifs, ou la colonisation et les guerres de décolonisation, semble, plus que jamais, nécessaire autant que difficile. L'émotion, la morale et la rationalité peinent à trouver l'articulation adéquate. En quelques années s'est imposée l'idée que ces enseignements seraient problématiques essentiellement du fait d'élèves récalcitrants en raison de revendications communautaristes ; mais il est souvent affirmé que si ces enseignements s'imposent néanmoins, c'est parce qu'ils répondraient à une interrogation identitaire. Sans nier cet aspect des choses, qui doit être pris en compte à sa juste mesure, toutes sortes de difficultés sont à analyser indépendamment d'une très contestable ethnicisation des élèves. Cet ouvrage est centré d'abord sur la question de la Shoah, mais s'efforce de définir des problèmes transversaux à toute une classe d'enseignements réputés sensibles, postulant que nous pouvons construire un paradigme commun. Pour ce faire, il croise les regards d'historiens, de philosophes, de pédagogues, ou de témoins engagés dans l'action qui nous invitent à revenir aux questions de base de toute transmission. Chacune des contributions nous incite à nous interroger sur ce que nous voulons transmettre, et propose une exploration systématique des difficultés internes à ces transmissions : ampleur et complexité du problème historique, violentes sollicitations morales et politiques, entrelacs complexes entre phénomènes de mémoire, travail d'histoire et engagements civiques. Que faire des commémorations négatives ? Ni oubli ni repentance, ni déni ni rengaine. Seulement un questionnement vertigineux sur nos sociétés modernes et leur ambivalence.
L'actualité a porté au centre du débat public les mémoires blessées par les traumatismes de l'histoire et mis en cause l'enseignement de l'histoire à un point inégalé. Transmettre la juste compréhension de certains événements comme le génocide des Juifs, ou la colonisation et les guerres de décolonisation, semble, plus que jamais, nécessaire autant que difficile. L'émotion, la morale et la rationalité peinent à trouver l'articulation adéquate. En quelques années s'est imposée l'idée que ces enseignements seraient problématiques essentiellement du fait d'élèves récalcitrants en raison de revendications communautaristes ; mais il est souvent affirmé que si ces enseignements s'imposent néanmoins, c'est parce qu'ils répondraient à une interrogation identitaire. Sans nier cet aspect des choses, qui doit être pris en compte à sa juste mesure, toutes sortes de difficultés sont à analyser indépendamment d'une très contestable ethnicisation des élèves. Cet ouvrage est centré d'abord sur la question de la Shoah, mais s'efforce de définir des problèmes transversaux à toute une classe d'enseignements réputés sensibles, postulant que nous pouvons construire un paradigme commun. Pour ce faire, il croise les regards d'historiens, de philosophes, de pédagogues, ou de témoins engagés dans l'action qui nous invitent à revenir aux questions de base de toute transmission. Chacune des contributions nous incite à nous interroger sur ce que nous voulons transmettre, et propose une exploration systématique des difficultés internes à ces transmissions : ampleur et complexité du problème historique, violentes sollicitations morales et politiques, entrelacs complexes entre phénomènes de mémoire, travail d'histoire et engagements civiques. Que faire des commémorations négatives ? Ni oubli ni repentance, ni déni ni rengaine. Seulement un questionnement vertigineux sur nos sociétés modernes et leur ambivalence.