Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Comment certains humains en viennent-ils à parler avec les mains et à entendre avec les yeux ? La surdité nous questionne. Qu'est-ce parler ? Qu'est-ce...
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Livré chez vous entre le 28 septembre et le 1 octobre
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Résumé
Comment certains humains en viennent-ils à parler avec les mains et à entendre avec les yeux ? La surdité nous questionne. Qu'est-ce parler ? Qu'est-ce entendre ? D'où viennent ces gestes, ces signes, chez ceux que nous disons sourds ? La perspective freudienne dans laquelle s'inscrit cet ouvrage pousse à les reconnaître comme traces, échos d'un entendu symbolique fondateur. En effet, l'écoute de ces signes adressés, le déploiement des chaînes associatives et des mouvements transférentiels, dévoilent la portée subjectivante de ces énonciations. Clinique du dire donc et non du voir. La dimension évocatrice du matériau langagier signé se trouve ici soulignée ainsi que la manière dont les sujets tentent une mise en sens de leur histoire singulière.
A partir d'une clinique psychanalytique mais aussi par ses apports historiques et linguistiques, cet ouvrage, devenu depuis sa première édition une référence dans son domaine, ouvre et interroge quelques-unes de nos si confortables certitudes. Il répond à une large demande de praticiens et de familles cherchant à mettre du sens sur ce que ces sujets nous enseignent d'une irrépressible attirance vers les langues signées leur permettant de dire et de se dire.
La médiatisation des langues signées, l'essor du bilinguisme dans l'éducation tout comme l'émergence récente des pôles de soin aux personnes sourdes en milieu hospitalier témoignent d'une certaine avancée des idées et des pratiques. La nécessité d'une réflexion critique demeure cependant à soutenir. En interrogeant les visions instrumentalisantes du sourd et de sa parole, en déconstruisant le mythe tenace d'un être de déficit, hors langage, André Meynard met en évidence l'idéalisation indue du sensoriel sonore qui préside si souvent à l'accueil de ces sujets dans notre pays et qui infiltre largement bien d'autres domaines.
Au-delà de la surdité, ce sont en fait nos propres conceptions de l'humain dans ses rapports au langage qui sont questionnées. En méconnaissant ce que le dire doit au pulsionnel, à la dimension désirante, ne risquons-nous pas de demeurer sourds à la parole de ces " autres ", à leur gestuelle, et plus largement à l'altérité, au message symbolique qui seul nous humanise ?
Sommaire
Paroles de sourds, dimension freudienne et entendu symbolique
André Meynard est psychanalyste et universitaire (université Aix-Marseille I). Depuis de nombreuses années, il insère ses recherches et interventions dans divers dispositifs de formation du milieu spécialisé.