Pyramiden. Portrait d'une utopie abandonnée

Par : Kjartan Flogstad

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  • Nombre de pages164
  • PrésentationBroché
  • Poids0.18 kg
  • Dimensions11,5 cm × 21,5 cm × 1,5 cm
  • ISBN978-2-7427-8271-0
  • EAN9782742782710
  • Date de parution01/04/2009
  • ÉditeurActes Sud
  • TraducteurCéline Romand-Monnier

Résumé

Loin là-haut, à 10 degrés du pôle nord, sur l'archipel perdu du Svalbard (Spitzberg), territoire norvégien, les Russes exploitent depuis près d'un siècle quelques mines de charbon. Autour de l'une de celles-ci, Pyramiden, fut construite une ville qui, dans les années 1990, comptait 2 500 habitants. En quelques semaines, ils abandonnèrent totalement les lieux. La ville subsiste, témoin d'une architecture idéale socialiste. Dans le palais de la culture, des photos montrent les dernières rencontres sportives et les spectacles scolaires comme s'ils dataient d'hier. Les livres sont sur les rayons de la bibliothèque, les jouets sur le parquet de la crèche, les animaux locaux empaillés attendent un improbable visiteur du musée. A Pyramiden, le temps s'est arrêté. Outre une réflexion sociale, politique mais aussi littéraire sur cette belle ville fantôme perdue dans un bout du monde, et qu'il a visitée, Kjartan Flogstad analyse le projet culturel et social de Pyramiden en l'élargissant au thème de la mine, avec des références que l'auteur puise dans le folklore comme dans la littérature (Orwell, Kapuscinsky, Zola) ou la musique (Dylan, Lluis Lach, Woody Guthrie). Centré sur la construction d'une utopie urbaine, son essai interroge un projet moderniste aussi bien que les valeurs idéales du travail, symbolisées par le mineur, archétype de l'ouvrier communiste victorieux face à l'avenir, mais aussi du travailleur productif en Occident dans les années 1950.
Loin là-haut, à 10 degrés du pôle nord, sur l'archipel perdu du Svalbard (Spitzberg), territoire norvégien, les Russes exploitent depuis près d'un siècle quelques mines de charbon. Autour de l'une de celles-ci, Pyramiden, fut construite une ville qui, dans les années 1990, comptait 2 500 habitants. En quelques semaines, ils abandonnèrent totalement les lieux. La ville subsiste, témoin d'une architecture idéale socialiste. Dans le palais de la culture, des photos montrent les dernières rencontres sportives et les spectacles scolaires comme s'ils dataient d'hier. Les livres sont sur les rayons de la bibliothèque, les jouets sur le parquet de la crèche, les animaux locaux empaillés attendent un improbable visiteur du musée. A Pyramiden, le temps s'est arrêté. Outre une réflexion sociale, politique mais aussi littéraire sur cette belle ville fantôme perdue dans un bout du monde, et qu'il a visitée, Kjartan Flogstad analyse le projet culturel et social de Pyramiden en l'élargissant au thème de la mine, avec des références que l'auteur puise dans le folklore comme dans la littérature (Orwell, Kapuscinsky, Zola) ou la musique (Dylan, Lluis Lach, Woody Guthrie). Centré sur la construction d'une utopie urbaine, son essai interroge un projet moderniste aussi bien que les valeurs idéales du travail, symbolisées par le mineur, archétype de l'ouvrier communiste victorieux face à l'avenir, mais aussi du travailleur productif en Occident dans les années 1950.

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Le pays des ours blancs
Le livre de Kjartan Fløgstad est une façon de partir en voyage au Svalbard et de comprendre mieux le destin de cette ville achetée par les russes au début du XXe siècle , peuplée par des hommes souvent originaires d’Ukraine, mineurs volontaires venus exploiter des mines de charbon au bout du monde. En 1990 Pyramiden avait encore 2500 habitants et faisait la fierté du régime soviétique, en 1998 la ville se vide, les bâtiments sont abandonnés, les mines fermées et Pyramiden passe de ville minière à ville fantôme. Kjartan Fløgstad nous fait faire la visite (photos à l’appui) et insiste sur la qualité des bâtiments et des installations, ce qu’il en reste aujourd’hui, le gymnase déserté, la bibliothèque, qui contenait plusieurs milliers de volumes, vidée et dévastée. Je garde pour ma part un souvenir très précis de la sensation d’irréalité sur la place de la ville où sont encore érigés les symboles du communisme Sa réflexion épouse aussi bien le champs du social que du politique et il tente de comprendre comment est morte cette société créée de toutes pièces, qui vivait sous la menace permanente des accidents, il s’interroge sur la valeur du travail dont le mineur est le représentant quasi héroïque. Aujourd’hui se pose la question du devenir de cette cité fantôme, mais personne n’a l’air très pressé de trouver une réponse pas plus les Russes que la Norvège. C’est un voyage curieux et personnel que fait faire l'auteur de ce livre, de nombreuses photographies l’illustrent, elles sont de Marc de Gouvenain qui a accompagné l’auteur lors d’un voyage à Pyramiden.
Le livre de Kjartan Fløgstad est une façon de partir en voyage au Svalbard et de comprendre mieux le destin de cette ville achetée par les russes au début du XXe siècle , peuplée par des hommes souvent originaires d’Ukraine, mineurs volontaires venus exploiter des mines de charbon au bout du monde. En 1990 Pyramiden avait encore 2500 habitants et faisait la fierté du régime soviétique, en 1998 la ville se vide, les bâtiments sont abandonnés, les mines fermées et Pyramiden passe de ville minière à ville fantôme. Kjartan Fløgstad nous fait faire la visite (photos à l’appui) et insiste sur la qualité des bâtiments et des installations, ce qu’il en reste aujourd’hui, le gymnase déserté, la bibliothèque, qui contenait plusieurs milliers de volumes, vidée et dévastée. Je garde pour ma part un souvenir très précis de la sensation d’irréalité sur la place de la ville où sont encore érigés les symboles du communisme Sa réflexion épouse aussi bien le champs du social que du politique et il tente de comprendre comment est morte cette société créée de toutes pièces, qui vivait sous la menace permanente des accidents, il s’interroge sur la valeur du travail dont le mineur est le représentant quasi héroïque. Aujourd’hui se pose la question du devenir de cette cité fantôme, mais personne n’a l’air très pressé de trouver une réponse pas plus les Russes que la Norvège. C’est un voyage curieux et personnel que fait faire l'auteur de ce livre, de nombreuses photographies l’illustrent, elles sont de Marc de Gouvenain qui a accompagné l’auteur lors d’un voyage à Pyramiden.
  • Inattendu
  • XXIe siècle
  • Norvège
  • Spitzberg
  • Svalbard
Des hommes ordinaires
Kjartan Flogstad
E-book
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