En 1952, dans son article sur "Les difficultés narcissiques de l'observateur devant le problème psychosomatique", Pierre Marty postule la capacité humaine de s'autodétruire "de façon pratique, effective", à savoir au moyen des affections et des maladies physiques. Introduisant une pensée révolutionnaire dans le champ des relations corps-esprit, cette hypothèse marque une rupture non pas avec la psychanalyse mais avec toutes les approches psychosomatiques qui l'ont précédée.
Rigoureux, le corpus théorique de l'Ecole de Paris est un édifice d'une extrême cohérence. S'il est aujourd'hui fort connu et enseigné dans le monde, il n'est pas certain que sa complexité soit toujours pleinement saisie. A la différence de l'Ecole de Chicago et des thèses de Franz Alexander, le modèle français récuse l'idée d'un parallélisme entre certains profils de personnalités et des maladies spécifiques.
Présentant le symptôme comme une probable trace du non-symbolisé, il réfute aussi toute idée d'une généralisation de la symbolisation. Ancré dans la métapsychologie freudienne et fondé sur l'économie des mouvements de la libido et sur le conflit psychique, il aborde la maladie principalement autour de trois axes : ridée d'une énergie commune aux fonctions psychiques et somatiques ; l'hypothèse d'une insuffisance des mécanismes névrotiques et de la faiblesse des défenses du moi ; enfin, la notion de "défenses somatiques" qui, en cas de surcharge de l'appareil psychique, pourraient suppléer aux insuffisances de la mentalisation.
En réunissant quinze textes fondateurs de l'Ecole de Paris, ce volume nous offre une vision panoramique d'un demi-siècle de dialogue entre la psychanalyse et la psychosomatique sur les souffrances du corps et les spécificités de leur traitement.
En 1952, dans son article sur "Les difficultés narcissiques de l'observateur devant le problème psychosomatique", Pierre Marty postule la capacité humaine de s'autodétruire "de façon pratique, effective", à savoir au moyen des affections et des maladies physiques. Introduisant une pensée révolutionnaire dans le champ des relations corps-esprit, cette hypothèse marque une rupture non pas avec la psychanalyse mais avec toutes les approches psychosomatiques qui l'ont précédée.
Rigoureux, le corpus théorique de l'Ecole de Paris est un édifice d'une extrême cohérence. S'il est aujourd'hui fort connu et enseigné dans le monde, il n'est pas certain que sa complexité soit toujours pleinement saisie. A la différence de l'Ecole de Chicago et des thèses de Franz Alexander, le modèle français récuse l'idée d'un parallélisme entre certains profils de personnalités et des maladies spécifiques.
Présentant le symptôme comme une probable trace du non-symbolisé, il réfute aussi toute idée d'une généralisation de la symbolisation. Ancré dans la métapsychologie freudienne et fondé sur l'économie des mouvements de la libido et sur le conflit psychique, il aborde la maladie principalement autour de trois axes : ridée d'une énergie commune aux fonctions psychiques et somatiques ; l'hypothèse d'une insuffisance des mécanismes névrotiques et de la faiblesse des défenses du moi ; enfin, la notion de "défenses somatiques" qui, en cas de surcharge de l'appareil psychique, pourraient suppléer aux insuffisances de la mentalisation.
En réunissant quinze textes fondateurs de l'Ecole de Paris, ce volume nous offre une vision panoramique d'un demi-siècle de dialogue entre la psychanalyse et la psychosomatique sur les souffrances du corps et les spécificités de leur traitement.