Proust ou l'euphorie de la prose
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- Nombre de pages312
- PrésentationRelié
- Poids0.67 kg
- Dimensions15,5 cm × 23,5 cm × 0,2 cm
- ISBN978-2-7453-1998-2
- EAN9782745319982
- Date de parution01/08/2010
- CollectionRecherches Proustiennes
- ÉditeurHonoré Champion
Résumé
A Balbec, le narrateur admire des prunes, " glauques, lumineuses et sphériques comme était à ce moment-là la rotondité de la mer, des raisins transparents suspendus au bois desséché comme une claire journée d`automne, des poires d`un outremer céleste ". Proust a cédé aux corbeilles de fruits et de fleurs, à l`écriture artiste et à une certaine idée de la poésie. Mais les séquences poétiques de la Recherche ont souvent un point d`altération.
Sur les Champs-Elysées, un petit garçon, les larmes aux yeux, refuse une prune que veut lui acheter sa bonne : " J`aime mieux l`autre prune, parce qu`elle a un ver ". C`est le ver dans la prune qui paraît accordé au désir du narrateur, qui préfère à sa grand-mère les femmes du restaurant de Rivebelle et que l`odeur de pétrole des automobiles finit par enivrer plus que celle des aubépines. Proust avait aussi la passion de la vulgarité, c`est-à-dire de la prose : à la fois diction, style, catégorie esthétique et anthropologique.
Cet ouvrage inscrit la Recherche dans l`histoire de la prose française et des tensions entre poétique et prosaïque. La fabrique du roman utilise deux grands processus : la variation, qui fait le ressassement non mélancolique du livre, et l`amplification - la surnourriture - qui en fait la démesure océanique. Chez Proust, si le crayon danse petit, la prose tourne à plein régime, infatigable. Michel Sandras a enseigné à l`université Paris-Diderot (Paris VII).
Ses recherches portent sur le poème en prose, la prose d`art selon Lanson, et les rapports entre prose et poésie chez des écrivains comme Mallarmé, Proust, Supervielle, Michaux, Philippe Jaccottet, Jacques Réda.
Sur les Champs-Elysées, un petit garçon, les larmes aux yeux, refuse une prune que veut lui acheter sa bonne : " J`aime mieux l`autre prune, parce qu`elle a un ver ". C`est le ver dans la prune qui paraît accordé au désir du narrateur, qui préfère à sa grand-mère les femmes du restaurant de Rivebelle et que l`odeur de pétrole des automobiles finit par enivrer plus que celle des aubépines. Proust avait aussi la passion de la vulgarité, c`est-à-dire de la prose : à la fois diction, style, catégorie esthétique et anthropologique.
Cet ouvrage inscrit la Recherche dans l`histoire de la prose française et des tensions entre poétique et prosaïque. La fabrique du roman utilise deux grands processus : la variation, qui fait le ressassement non mélancolique du livre, et l`amplification - la surnourriture - qui en fait la démesure océanique. Chez Proust, si le crayon danse petit, la prose tourne à plein régime, infatigable. Michel Sandras a enseigné à l`université Paris-Diderot (Paris VII).
Ses recherches portent sur le poème en prose, la prose d`art selon Lanson, et les rapports entre prose et poésie chez des écrivains comme Mallarmé, Proust, Supervielle, Michaux, Philippe Jaccottet, Jacques Réda.
A Balbec, le narrateur admire des prunes, " glauques, lumineuses et sphériques comme était à ce moment-là la rotondité de la mer, des raisins transparents suspendus au bois desséché comme une claire journée d`automne, des poires d`un outremer céleste ". Proust a cédé aux corbeilles de fruits et de fleurs, à l`écriture artiste et à une certaine idée de la poésie. Mais les séquences poétiques de la Recherche ont souvent un point d`altération.
Sur les Champs-Elysées, un petit garçon, les larmes aux yeux, refuse une prune que veut lui acheter sa bonne : " J`aime mieux l`autre prune, parce qu`elle a un ver ". C`est le ver dans la prune qui paraît accordé au désir du narrateur, qui préfère à sa grand-mère les femmes du restaurant de Rivebelle et que l`odeur de pétrole des automobiles finit par enivrer plus que celle des aubépines. Proust avait aussi la passion de la vulgarité, c`est-à-dire de la prose : à la fois diction, style, catégorie esthétique et anthropologique.
Cet ouvrage inscrit la Recherche dans l`histoire de la prose française et des tensions entre poétique et prosaïque. La fabrique du roman utilise deux grands processus : la variation, qui fait le ressassement non mélancolique du livre, et l`amplification - la surnourriture - qui en fait la démesure océanique. Chez Proust, si le crayon danse petit, la prose tourne à plein régime, infatigable. Michel Sandras a enseigné à l`université Paris-Diderot (Paris VII).
Ses recherches portent sur le poème en prose, la prose d`art selon Lanson, et les rapports entre prose et poésie chez des écrivains comme Mallarmé, Proust, Supervielle, Michaux, Philippe Jaccottet, Jacques Réda.
Sur les Champs-Elysées, un petit garçon, les larmes aux yeux, refuse une prune que veut lui acheter sa bonne : " J`aime mieux l`autre prune, parce qu`elle a un ver ". C`est le ver dans la prune qui paraît accordé au désir du narrateur, qui préfère à sa grand-mère les femmes du restaurant de Rivebelle et que l`odeur de pétrole des automobiles finit par enivrer plus que celle des aubépines. Proust avait aussi la passion de la vulgarité, c`est-à-dire de la prose : à la fois diction, style, catégorie esthétique et anthropologique.
Cet ouvrage inscrit la Recherche dans l`histoire de la prose française et des tensions entre poétique et prosaïque. La fabrique du roman utilise deux grands processus : la variation, qui fait le ressassement non mélancolique du livre, et l`amplification - la surnourriture - qui en fait la démesure océanique. Chez Proust, si le crayon danse petit, la prose tourne à plein régime, infatigable. Michel Sandras a enseigné à l`université Paris-Diderot (Paris VII).
Ses recherches portent sur le poème en prose, la prose d`art selon Lanson, et les rapports entre prose et poésie chez des écrivains comme Mallarmé, Proust, Supervielle, Michaux, Philippe Jaccottet, Jacques Réda.