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?Retour gagnant pour le Prix des Tendons du style de 'imaginaire littéraire 2018. Ce Prix (mini-romans et nouvelles) ouvert aux jeunes écrivains non édités reçoit le coup de coeur du Centre Méditerranéen de Littérature, qui depuis plus de trois décennies récompense écrivains de renom et romanciers engagés. Les lauréats présents ici le remercient. Le Prix des Tendons du style est né de l'association d'un éditeur et de la formation R.C.L militant pour que chacun puisse bénéficier d'un enseignement sur la création littéraire.
Ce Prix ambitionne de couronner aujourd'hui les talents de la littérature (blanche, noire ou de l'imaginaire) qui façonneront demain. Qu'importe l'écrin du genre, pourvu que l'on ait l'éclat du style ! Catégorie mini-roman, la lauréate est Mélodie Ambiehl pour La tempête des coeurs. Une oeuvre racontant un amour moderne et impossible, sublimé par une plume littéraire magnifique, le tout transposé dans un futur proche où la quête du bonheur se transforme au fil des pages en une course-poursuite contre la mort.
La lauréate dans la catégorie nouvelle, est la lycéenne Soukayna Ettouji avec une oeuvre prenante A travers l'océan. Elle nous conte le combat poignant pour se retrouver de deux jeunes amoureux — une palestinienne et un syrien —, et ce, malgré l'horreur de la guerre qui les sépare.
Il ne faut pas se focaliser uniquement sur l'histoire d'amour, cela va au-delà
On écrit avec ce que l’on est. Les références très classiques, dont plus particulièrement Orphée, plutôt au début, même si elles surprennent un peu dans la bouche de Nathaniel, ne sont pas là par hasard. N’est-ce pas ? Des métaphores, comme par exemple les métaphores filées sur la musique dans le deuxième chapitre Nathaniel. Et, surtout, le petit prince, particulièrement bien exploité, et expliqué (tiens tiens). Au passage, un petit coup de griffe contre la création qui pourrait ne plus en en être vraiment, contre l’écriture esclave des « like »… Mais la plus grande claque vient de l’absurdité d’un système qui nivelle tout sur le bonheur achetable et ne met aucune limite éthique au commerce. Il est à noter que, dans cette histoire, presque personne n’envisage de sauvegarder numériquement les livres sous le coup d’un interdit. Mais je ne vais pas tout raconter. Tout ça… dans une histoire d’amour, presque impossible, très agréable à lire. Bref. J’ai passé un bon moment.