Pouvoir, identités et migrations dans les hautes vallées des Alpes Occidentales. (XVIIe-XVIIIe siècle)

Par : Laurence Fontaine

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  • Nombre de pages247
  • PrésentationBroché
  • Poids0.445 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 1,5 cm
  • ISBN2-7061-1100-3
  • EAN9782706111006
  • Date de parution20/02/2003
  • ÉditeurPUG

Résumé

Les montagnes sont, plus que les autres lieux, des terres investies d'imaginaire, d'un imaginaire citadin qui dit l'histoire de paysages et de sociétés toujours construits à l'image des peurs ou des nostalgies, des désirs ou des rêveries de qui les traversent. Se déprendre de cet imaginaire, en retrouver les strates accumulées sous les descriptions et les documents est la marche d'approche obligée pour déconstruire l'histoire traditionnelle des Alpes, celle qui parle d'hommes libres, égaux en pauvreté, solidaires et construits à l'image d'une nature qu'ils tutoient. Ce livre propose une autre histoire des hauts villages, infiniment plus complexe car traversée de dynamiques multiples et contradictoires. Il montre des sociétés qui ne sont pas seulement enserrées dans leurs vallées et closes sur elles-mêmes, mais qui, ouvertes, vivent dans des espaces changeants et s'insèrent pleinement dans les grands circuits du commercé européen; des sociétés où les luttes de pouvoir sont féroces et où domine la puissance des diasporas; des sociétés aux multiples identités que migrants et sédentaires assument et dont ils savent se servir. Cette histoire s'organise autour de trois échelles d'analyse. La première présente des études de terrain, menées en Oisans et en Briançonnais, au plus prés des individus pour saisir les fondements de la richesse et de la reproduction familiale, les réseaux de pouvoir et le jeu des marchés. La seconde s'attache aux interactions culturelles et aux rencontres qui façonnent le regard de l'autre, les présentations de soi et marquent les conduites. La troisième interroge l'ensemble des Alpes occidentales pour montrer comment, partout dans les hautes vallées de l'arc alpin, les élites tirent leurs ressources d'abord du travail des hommes et du jeu avec les espaces, les frontières et les États jusqu'à ce que ces derniers, entre XVIIIe et XIXe siècle, réussissent à les contrôler ou les absorber. Dans sa nouveauté, cette histoire des sociétés des hautes vallées alpines invite à dialoguer avec nombre de sociétés montagnardes du monde contemporain.
Les montagnes sont, plus que les autres lieux, des terres investies d'imaginaire, d'un imaginaire citadin qui dit l'histoire de paysages et de sociétés toujours construits à l'image des peurs ou des nostalgies, des désirs ou des rêveries de qui les traversent. Se déprendre de cet imaginaire, en retrouver les strates accumulées sous les descriptions et les documents est la marche d'approche obligée pour déconstruire l'histoire traditionnelle des Alpes, celle qui parle d'hommes libres, égaux en pauvreté, solidaires et construits à l'image d'une nature qu'ils tutoient. Ce livre propose une autre histoire des hauts villages, infiniment plus complexe car traversée de dynamiques multiples et contradictoires. Il montre des sociétés qui ne sont pas seulement enserrées dans leurs vallées et closes sur elles-mêmes, mais qui, ouvertes, vivent dans des espaces changeants et s'insèrent pleinement dans les grands circuits du commercé européen; des sociétés où les luttes de pouvoir sont féroces et où domine la puissance des diasporas; des sociétés aux multiples identités que migrants et sédentaires assument et dont ils savent se servir. Cette histoire s'organise autour de trois échelles d'analyse. La première présente des études de terrain, menées en Oisans et en Briançonnais, au plus prés des individus pour saisir les fondements de la richesse et de la reproduction familiale, les réseaux de pouvoir et le jeu des marchés. La seconde s'attache aux interactions culturelles et aux rencontres qui façonnent le regard de l'autre, les présentations de soi et marquent les conduites. La troisième interroge l'ensemble des Alpes occidentales pour montrer comment, partout dans les hautes vallées de l'arc alpin, les élites tirent leurs ressources d'abord du travail des hommes et du jeu avec les espaces, les frontières et les États jusqu'à ce que ces derniers, entre XVIIIe et XIXe siècle, réussissent à les contrôler ou les absorber. Dans sa nouveauté, cette histoire des sociétés des hautes vallées alpines invite à dialoguer avec nombre de sociétés montagnardes du monde contemporain.