Poète, essayiste de réputation internationale, Yves Bonnefoy doit son talent et sa célébrité à son uvre poétique d'une belle ampleur (derniers recueils : Les Planches courbes -inscrit au programme du baccalauréat littéraire-, La Longue Chaîne de l'ancre, Rature outre), ses traductions de Shakespeare, Yeats, Pétrarque, Léopardi et d'importants travaux critiques sur la littérature (Rimbaud, l'Imaginaire métaphysique) et l'art (Rome, 1630, Giacometti, Goya, etc.) couronnée par son enseignement au collège de France.
Portraits aux trois crayons
Par :Formats :
- Paiement en ligne :
- Livraison à domicile ou en point Mondial Relay indisponible
- Retrait Click and Collect en magasin gratuit
- Réservation en ligne avec paiement en magasin :
- Indisponible pour réserver et payer en magasin
- Nombre de pages117
- PrésentationBroché
- FormatGrand Format
- Poids0.2 kg
- Dimensions13,6 cm × 21,5 cm × 1,1 cm
- ISBN978-2-7186-0882-2
- EAN9782718608822
- Date de parution12/09/2013
- CollectionLignes fictives
- ÉditeurGalilée
Résumé
Sanguine, encre noire et craie blanche. Et un grand souvenir de Baudelaire. Assez pour que je place ces portraits d'amis disparus sous le signe de ces trois crayons qui laissent sur la feuille beaucoup de surface vide alors même qu'ils veulent exprimer l'affection, l'admiration, le regret. Une autre fois au seuil d'un projet semblable j'avais l'ait appel, pour caractériser le lieu où se portait le travail, à l'idée d'un fragment de miroir ramassé dans l'herbe, taché de boue, mais où de la lumière a brillé.
C'est à peu prés la même métaphore, aujourd'hui. Pour dire l'impossibilité de dire, pour indiquer que n'est jamais que partielle et trouble l'image que notre parole donne de ceux-mêmes qui nous ont été les plus chers, mais aussi parce que nous rêvons que le peu que nous avons préservé de leur présence perdue, ce puisse être la preuve, un rien enveloppé de lumière, que cette résurrection est possible, à laquelle pourtant nous ne croyons pas.
C'est à peu prés la même métaphore, aujourd'hui. Pour dire l'impossibilité de dire, pour indiquer que n'est jamais que partielle et trouble l'image que notre parole donne de ceux-mêmes qui nous ont été les plus chers, mais aussi parce que nous rêvons que le peu que nous avons préservé de leur présence perdue, ce puisse être la preuve, un rien enveloppé de lumière, que cette résurrection est possible, à laquelle pourtant nous ne croyons pas.
Sanguine, encre noire et craie blanche. Et un grand souvenir de Baudelaire. Assez pour que je place ces portraits d'amis disparus sous le signe de ces trois crayons qui laissent sur la feuille beaucoup de surface vide alors même qu'ils veulent exprimer l'affection, l'admiration, le regret. Une autre fois au seuil d'un projet semblable j'avais l'ait appel, pour caractériser le lieu où se portait le travail, à l'idée d'un fragment de miroir ramassé dans l'herbe, taché de boue, mais où de la lumière a brillé.
C'est à peu prés la même métaphore, aujourd'hui. Pour dire l'impossibilité de dire, pour indiquer que n'est jamais que partielle et trouble l'image que notre parole donne de ceux-mêmes qui nous ont été les plus chers, mais aussi parce que nous rêvons que le peu que nous avons préservé de leur présence perdue, ce puisse être la preuve, un rien enveloppé de lumière, que cette résurrection est possible, à laquelle pourtant nous ne croyons pas.
C'est à peu prés la même métaphore, aujourd'hui. Pour dire l'impossibilité de dire, pour indiquer que n'est jamais que partielle et trouble l'image que notre parole donne de ceux-mêmes qui nous ont été les plus chers, mais aussi parce que nous rêvons que le peu que nous avons préservé de leur présence perdue, ce puisse être la preuve, un rien enveloppé de lumière, que cette résurrection est possible, à laquelle pourtant nous ne croyons pas.