Portrait d'un spiritualiste en penseur social. Joseph-Marie de Gérando (1772-1842)

Par : Antoine Bocquet

Formats :

  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay indisponible
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages316
  • PrésentationBroché
  • Poids0.453 kg
  • Dimensions15,0 cm × 21,0 cm × 1,8 cm
  • ISBN978-2-84867-554-1
  • EAN9782848675541
  • Date de parution31/05/2016
  • CollectionAnnales Littéraires
  • ÉditeurPU de Franche-Comté - PUFC

Résumé

Joseph-Marie de Gérando est l'un des moins étudiés des Idéologues. C'est apparemment une tâche ingrate que de chercher à combler cette lacune : styliste médiocre, doctrinaire bien-pensant, théoricien sans envergure, tels sont quelques- uns des jugements souvent sévères, pas toujours justifiés, qu'on a portés contre lui. Pourquoi donc s'intéresser à une philosophie à laquelle on ne croit pas ? En réponse à cette question, le présent essai met en évidence l'existence d'un véritable paradoxe du spiritualisme au terme duquel cette philosophie de l'intériorité a été conduite à subvertir ses propres prémisses.
Cette auto-subversion conduit le spiritualisme à mettre en rouvre, sur les terrains de la grammaire, des littératures comparées, de l'observation des peuples sauvages, ou encore de l'éducation des sourds et muets, des concepts qui - s'ils ne permettent pas immédiatement de lever le paradoxe en lui-même - paraissent contribuer à éclaircir la signification de l'activité multiforme, philosophique et philanthropique, des spiritualistes, à laquelle ils semblent avoir donné une cohérence plus grande qu'on ne l'imagine d'ordinaire.
Au-delà de ce cas particulier, ce livre entend ainsi dessiner le chemin qui mène d'une philosophie sociale à une philosophie des sciences sociales, en montrant comment la société affecte partout les hommes qui l'ont pensée dans les institutions modernes. En éclairant un pan de l'histoire intellectuelle de la Révolution et du premier XIXe siècle, et au-delà, c'est une étude des prémisses spiritualistes de l'Etat social qu'on entend par là esquisser.
Joseph-Marie de Gérando est l'un des moins étudiés des Idéologues. C'est apparemment une tâche ingrate que de chercher à combler cette lacune : styliste médiocre, doctrinaire bien-pensant, théoricien sans envergure, tels sont quelques- uns des jugements souvent sévères, pas toujours justifiés, qu'on a portés contre lui. Pourquoi donc s'intéresser à une philosophie à laquelle on ne croit pas ? En réponse à cette question, le présent essai met en évidence l'existence d'un véritable paradoxe du spiritualisme au terme duquel cette philosophie de l'intériorité a été conduite à subvertir ses propres prémisses.
Cette auto-subversion conduit le spiritualisme à mettre en rouvre, sur les terrains de la grammaire, des littératures comparées, de l'observation des peuples sauvages, ou encore de l'éducation des sourds et muets, des concepts qui - s'ils ne permettent pas immédiatement de lever le paradoxe en lui-même - paraissent contribuer à éclaircir la signification de l'activité multiforme, philosophique et philanthropique, des spiritualistes, à laquelle ils semblent avoir donné une cohérence plus grande qu'on ne l'imagine d'ordinaire.
Au-delà de ce cas particulier, ce livre entend ainsi dessiner le chemin qui mène d'une philosophie sociale à une philosophie des sciences sociales, en montrant comment la société affecte partout les hommes qui l'ont pensée dans les institutions modernes. En éclairant un pan de l'histoire intellectuelle de la Révolution et du premier XIXe siècle, et au-delà, c'est une étude des prémisses spiritualistes de l'Etat social qu'on entend par là esquisser.