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Foucault analyse le (néo)libéralisme de sorte à rendre intelligibles les relations concrètes de pouvoir dans l'actualité. Dans son analyse, le (néo) libéralisme met en jeu un régime de vérité déterminé, ce qui signifie qu'il serait possible, à partir d'elle, de souligner le sens qui circonscrit une époque "moderne". La procédure adoptée par Foucault consiste à mettre en exergue les conditions d'existence, en faisant se prolonger la méthodologie archéologique dans la dimension macrophysique du pouvoir.
Toutefois, cette procédure critique de recherche de conditions empêche la réalisation d'une histoire nominaliste, unique conception d'histoire qui pourrait répondre aux présupposés du projet généalogique. Après tout, le "nominalisme en histoire" est en jeu depuis que Foucault cherche à accentuer la contingence et la singularité de tout événement, y compris ici la naissance du sujet moderne. Mais il n'y a pas de conciliation possible entre la méthode critique et le présupposé de la différence propre au nominalisme, ce qui amène Foucault à une lecture inhabituelle de la modernité et du sujet.
Cette lecture fait ressortir deux conséquences dérangeantes, car en elle prend corps une certaine primauté du discours et la création, comme signe d'activité (politique) du sujet, semble ne pas y trouver sa place. Afin d'éclairer cette duplicité inconciliable et ses conséquences, ce livre analyse la façon dont se définit, chez Foucault, le sujet du (néo)libéralisme, le sujet dans l'histoire et, finalement, le sujet moral.