Poète, essayiste de réputation internationale, Yves Bonnefoy doit son talent et sa célébrité à son uvre poétique d'une belle ampleur (derniers recueils : Les Planches courbes -inscrit au programme du baccalauréat littéraire-, La Longue Chaîne de l'ancre, Rature outre), ses traductions de Shakespeare, Yeats, Pétrarque, Léopardi et d'importants travaux critiques sur la littérature (Rimbaud, l'Imaginaire métaphysique) et l'art (Rome, 1630, Giacometti, Goya, etc.) couronnée par son enseignement au collège de France.
Plusieurs raisons de peindre des arbres
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- Nombre de pages76
- PrésentationBroché
- Poids0.464 kg
- Dimensions22,0 cm × 29,9 cm × 0,7 cm
- ISBN978-2-915831-57-3
- EAN9782915831573
- Date de parution23/05/2012
- ÉditeurCorlevour (Editions de)
Résumé
Hollan, Titus-Carmel, Ostovani, Assar, Alechinsky,
maintenant Agnès Prévost, quelques autres encore. Pourquoi
cet intérêt de tant de peintres aujourd'hui en France pour les
arbres ? Je crois utile de me poser la question. L'arbre fut un
des lieux et demeure aujourd'hui encore un des indices de
l'immense crise de la relation de l'humanité à sa terre qui a
inauguré la modernité. Et c'est pourquoi je ne m'étonne pas de
le voir reparaître au premier rang des préoccupations de
beaucoup dans l'heure présente, où il est de plus en plus
évident qu'on approche d'un carrefour qui risque d'être
l'ultime.
À regarder de grands arbres, à réapprendre à les voir, à pénétrer le sens de leurs rythmes, à s'avancer dans l'intimité de leurs branches, à tenter ainsi, par des approches diverses, de rétablir le contact avec une vie que d'autres qu'eux méconnaissent, des peintres de notre temps prennent en charge ce grand besoin de ne faire qu'un avec ce qui est, un besoin dont le déni nous vaudrait la fin du monde, à peut-être brève échéance.
À regarder de grands arbres, à réapprendre à les voir, à pénétrer le sens de leurs rythmes, à s'avancer dans l'intimité de leurs branches, à tenter ainsi, par des approches diverses, de rétablir le contact avec une vie que d'autres qu'eux méconnaissent, des peintres de notre temps prennent en charge ce grand besoin de ne faire qu'un avec ce qui est, un besoin dont le déni nous vaudrait la fin du monde, à peut-être brève échéance.
Hollan, Titus-Carmel, Ostovani, Assar, Alechinsky,
maintenant Agnès Prévost, quelques autres encore. Pourquoi
cet intérêt de tant de peintres aujourd'hui en France pour les
arbres ? Je crois utile de me poser la question. L'arbre fut un
des lieux et demeure aujourd'hui encore un des indices de
l'immense crise de la relation de l'humanité à sa terre qui a
inauguré la modernité. Et c'est pourquoi je ne m'étonne pas de
le voir reparaître au premier rang des préoccupations de
beaucoup dans l'heure présente, où il est de plus en plus
évident qu'on approche d'un carrefour qui risque d'être
l'ultime.
À regarder de grands arbres, à réapprendre à les voir, à pénétrer le sens de leurs rythmes, à s'avancer dans l'intimité de leurs branches, à tenter ainsi, par des approches diverses, de rétablir le contact avec une vie que d'autres qu'eux méconnaissent, des peintres de notre temps prennent en charge ce grand besoin de ne faire qu'un avec ce qui est, un besoin dont le déni nous vaudrait la fin du monde, à peut-être brève échéance.
À regarder de grands arbres, à réapprendre à les voir, à pénétrer le sens de leurs rythmes, à s'avancer dans l'intimité de leurs branches, à tenter ainsi, par des approches diverses, de rétablir le contact avec une vie que d'autres qu'eux méconnaissent, des peintres de notre temps prennent en charge ce grand besoin de ne faire qu'un avec ce qui est, un besoin dont le déni nous vaudrait la fin du monde, à peut-être brève échéance.