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« C’est en 1947 que j’ai commencé à grouper les traces du pinceau toujours larges (ces lignes étant dès le début surfaces colorées) en un signe se lisant d’un coup, d’une manière abrupte. Le temps du récit, celui de la ligne que suit l’œil, ce parcours ayant une durée, était ainsi supprimé. La durée de la ligne disparue, le temps était immobile dans ces signes faits de coups de brosse sommaires et directs : le mouvement n’est plus décrit, il devient tension, mouvement en puissance, C’est à dire dynamisme." “Je travaille, guidé par une impulsion intérieure, un désir de certaines formes, couleurs, matières.” Finalement à travers son œuvre il y a certains aspects des peintures de Pierre Soulages qui sont persistants, qui en sont la quintessence.
Ce n’est pas sa prédilection pour le noir ; pas non plus les plans cinglants et largement peints des années 50 qui réapparaissent plus intenses dans ses œuvres de 1971. Toutefois, le noir y cédait parfois la place à des bleus intenses ou à des affleurements cuivrés rouge-brun ou bruns (brou de noix). La différence de Soulages, contre tout cequi autour de nous tend à faire “fin de siècle” c’est de nous apporter par son œuvre ce que j’ai appelé “la grande vue”.
Celle qui porte au loin.(Pierre Daix) Ce livre présente des œuvres du début à nos jours, ou l’on sera surpris de trouver les mêmes vibrations de la lumière avec des toiles ou le blanc joue fortement.