Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Des femmes passent dans la rue, différentes de celles d'autrefois, puisque ce sont des Renoir, ces Renoir où nous nous refusions jadis à voir des...
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" Des femmes passent dans la rue, différentes de celles d'autrefois, puisque ce sont des Renoir, ces Renoir où nous nous refusions jadis à voir des femmes. " (Marcel Proust)
Si, depuis sa période proprement impressionniste, Renoir resta fidèle à sa passion pour la femme et continua, au travers de ses époques et manières successives, de célébrer sa beauté, on peut remarquer que... son goût personnel s exprima de plus en plus clairement en faveur d'un type de beauté plantureuse, généreuse, on aimerait dire confortable. Cet amour panthéiste et sensuel de la vie, qui fait rayonner ses figures féminines et ses nus, a aussi illuminé les paysages qu'il peignit, depuis ceux de la côte normande en 1879, jusqu'aux derniers de Cagnes...
Et dans ses dernières années, au mépris de la douleur, malgré l'obligation de se faire lier les pinceaux aux poignets, Renoir, pour toujours célébrer l'universelle beauté et témoigner de la joie de vivre et de voir, continua de peindre,... d'exalter la luxuriance de la végétation depuis l'atelier vitré de sa demeure provençale, enfin de réjouir ses yeux malades du dernier chatoiement des natures mortes de fruits et de fleurs qu'il s'y faisait disposer, jusqu'à ce que le gagne la nuit et que s'éteignent les couleurs d'une peinture amoureuse.
JACQUES BUSSE