Personne est un roman en partie autobiographique divisée en 26 parties, une pour chaque lettre de l'alphabet, et une pour chaque aspect de la personnalité d'un père disparu avant même sa vraie mort. Car ce père a sombré dans une sorte de folie, qu'il tente tant bien que mal de colmater quand il reçoit ses deux petites filles. Mais l'effort est parfois trop grand pour lui. Cet homme a vraiment existé: il était même respecté à la Sorbonne où il professait en tant que spécialiste de la décentralisation. Il a publié livres et articles mais il souffrait d'une psychose maniaco-dépressive
et a un jour préféré cesser de faire semblant en quittant son milieu bourgeois pour une vie d'errance et d'internements en hôpital psychiatrique. Ce roman m'a rappelé à la fois L'Homme qui m'aimait tout bas d'Eric Fottorino et La Femme de L'Allemand de Marie Sizun: même aspect confidences pour l'un, même regard sur la folie d'un parent chez l'autre. Et je me rends compte que non, décidément, je n'aime ni les confidences (et pourtant, paradoxalement, D'autres Vies que la Mienne fait partie de mes livres de chevet) et la folie me rebute. Si vous avez aimé les romans de Fottorino et de Sizun, vous avez de fortes chances d'être touchées par ce roman,
Une jolie plume
L'histoire est celle d'un père devenu fou, décrit par sa fille de A à Z, un chapitre par lettre, pour retrouver une unité, un père...l'histoire en elle-même est émouvante mais je crois que ce que j'ai préféré dans ce roman, c'est le style de l'écrivain, si fluide, si beau...une vraie jolie plume!