Pour quelle raison Abderraman Avercane médecin au seuil de la retraite entreprend-il un éprouvant périple à l'extrême sud de l'Espagne, avec pendue au cou, par un long cordon de cuir, une clé en bronze ? Ce curieux objet, transmis comme une relique au sein de la famille, était censé avoir appartenu à une aïeule morisque chassée de Grenade en 1609. A neuf ans vint son tour de sacrifier au rite de passation.
Sa grand-mère Mina lui fit prêter serment de ne retourner en Al Andalus, qu'humblement à pied ou sur un âne. Avec les années il avait rangé ce rituel dans l'armoire du folklore familial riche en bizarreries. A la soixantaine bien tassée, la loi sarkozyenne sur l'ADN lui remet en mémoire le célèbre décret royal de Philippe III sur la Limpezza di sangre prétexte à l'éradication des Morisques. Le Rebeu du XXIe siècle subira-t-il le même sort ? Le docteur Avercane décide d'honorer la promesse faite il y a un demi-siècle, en voilier pur d'abord, à pied ensuite.
La rencontre avec un archéologue espagnol confirme, qu'au-delà des monuments mauresques envahis de touristes, les traces de la destruction programmée de tout un peuple existent bel et bien.
Pour quelle raison Abderraman Avercane médecin au seuil de la retraite entreprend-il un éprouvant périple à l'extrême sud de l'Espagne, avec pendue au cou, par un long cordon de cuir, une clé en bronze ? Ce curieux objet, transmis comme une relique au sein de la famille, était censé avoir appartenu à une aïeule morisque chassée de Grenade en 1609. A neuf ans vint son tour de sacrifier au rite de passation.
Sa grand-mère Mina lui fit prêter serment de ne retourner en Al Andalus, qu'humblement à pied ou sur un âne. Avec les années il avait rangé ce rituel dans l'armoire du folklore familial riche en bizarreries. A la soixantaine bien tassée, la loi sarkozyenne sur l'ADN lui remet en mémoire le célèbre décret royal de Philippe III sur la Limpezza di sangre prétexte à l'éradication des Morisques. Le Rebeu du XXIe siècle subira-t-il le même sort ? Le docteur Avercane décide d'honorer la promesse faite il y a un demi-siècle, en voilier pur d'abord, à pied ensuite.
La rencontre avec un archéologue espagnol confirme, qu'au-delà des monuments mauresques envahis de touristes, les traces de la destruction programmée de tout un peuple existent bel et bien.