Il y a quelques années, j'ai photographié Dany Laferrière dans un café de Montréal où je n'étais pas revenue depuis mes années d'études, que lui fréquentait régulièrement. Nous avons parlé du mal du payx. De cette douleur. Il m'a répondu qu'il la chérissait, qu'elle était précieuse. J'ai longtemps continué cette conversation seule, puis avec des femmes migrantes auprès desquelles je travaille, jusqu'à me ranger à ses côtés.
Dans ce camp des nomades où la nostalgie sert de boussole. Une tristesse ancrée dans un lieu qui existe sans nous, ou plutôt qui n'existe plus qu'en nous-même. La promesse d'un retour, d'une absolution. L'aval d'un avenir, d'un ailleurs, d'un désir."
Il y a quelques années, j'ai photographié Dany Laferrière dans un café de Montréal où je n'étais pas revenue depuis mes années d'études, que lui fréquentait régulièrement. Nous avons parlé du mal du payx. De cette douleur. Il m'a répondu qu'il la chérissait, qu'elle était précieuse. J'ai longtemps continué cette conversation seule, puis avec des femmes migrantes auprès desquelles je travaille, jusqu'à me ranger à ses côtés.
Dans ce camp des nomades où la nostalgie sert de boussole. Une tristesse ancrée dans un lieu qui existe sans nous, ou plutôt qui n'existe plus qu'en nous-même. La promesse d'un retour, d'une absolution. L'aval d'un avenir, d'un ailleurs, d'un désir."