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Si l'on en croit la légende, la mine de plomb argentifère de Peisey aurait été découverte en 1712 par une chèvre et sa jeune et jolie bergère... Entre sa découverte et la fermeture des galeries en 1866, elle aura traversé des régimes politiques différents : ancien régime, république, monarchie, empire... Elle fut gérée tantôt sous concession privée, tantôt en régie publique. A la fois mine et usine, sa fonderie a produit des milliers de kilos d'argent et de tonnes de plomb pour la Monnaie, l'Armée, l'industrie privée.
Elle fut un lieu d'innovation et d'expérimentation de la métallurgie non ferreuse, un lieu d'enseignement et de formation de dizaines d'ingénieurs. Elle aura attiré des centaines d'ouvriers du Tyrol, du Piémont, de Franche Comté, d'Angleterre, d'Allemagne, procuré des centaines d'emplois à plusieurs générations de peiserots, hommes et femmes. Elle aura peut-être aussi proposé aux habitants de Peisey et des villages environnants, issus traditionnellement du système agro-pastoral patriarcal, de nouveaux modes de travail et de vie, les préparant aux migrations urbaines de la deuxième moite du XIXe siècle.