Ce titre, Paysmages, sous forme de "mot-valise" indique d'emblée le propos de ce livre : tisser à travers les études de quelques images choisies chez treize photographes et un vidéaste un lien substantiel entre les paysages, les mots qui les désignent et les images qui en témoignent. La question sous-entendue ici n'est pas comment nous représentons les paysages grâce à la photographie, mais plutôt comment cristallise dans ces images quelque chose que nous finissons par nommer paysage.
L'image étant un mode d'existence des êtres, du paysage en l'occurrence, les mots pour le dire n'en sont qu'une forme d'expression. C'est ce que signifie littéralement paysmages qui, en un seul terme, condense un ensemble complexe d'opérations manifestant la solidarité entre une réalité, sa figuration et l'ensemble des noms qui contribuent à son apparition. Or les artistes en nous faisant voir le paysage créent une sorte de trame dont les mots que nous utilisons pour en parler sont comme la navette d'un métier à tisser, nous permettant ainsi de construire un motif singulier qui n'a d'autre vertu que de rendre visible ce qui était déjà là.
Dans ces oeuvres, dans ces images, il y a en puissance ce que les architectes et les paysagistes appellent un "projet". Contempler le paysage à travers ces oeuvres c'est, si peu que ce soit, le transformer, en l'arpentant, en le décrivant, en quittant mentalement ou physiquement le lieu d'où on l'observe pour rejoindre celui où il se trouve. Nulle part vraiment, en réalité. Comme l'on dit d'un papier qu'il a une bonne main pour évoquer sa résistance et sa souplesse, on peut aussi parler de la main du paysage pour caractériser ce que l'on pourrait appeler son devenir paysager, ce qu'il est en puissance dans la transformation à la fois réelle et imaginaire de l'artiste, du paysagiste et du poète.
Ce titre, Paysmages, sous forme de "mot-valise" indique d'emblée le propos de ce livre : tisser à travers les études de quelques images choisies chez treize photographes et un vidéaste un lien substantiel entre les paysages, les mots qui les désignent et les images qui en témoignent. La question sous-entendue ici n'est pas comment nous représentons les paysages grâce à la photographie, mais plutôt comment cristallise dans ces images quelque chose que nous finissons par nommer paysage.
L'image étant un mode d'existence des êtres, du paysage en l'occurrence, les mots pour le dire n'en sont qu'une forme d'expression. C'est ce que signifie littéralement paysmages qui, en un seul terme, condense un ensemble complexe d'opérations manifestant la solidarité entre une réalité, sa figuration et l'ensemble des noms qui contribuent à son apparition. Or les artistes en nous faisant voir le paysage créent une sorte de trame dont les mots que nous utilisons pour en parler sont comme la navette d'un métier à tisser, nous permettant ainsi de construire un motif singulier qui n'a d'autre vertu que de rendre visible ce qui était déjà là.
Dans ces oeuvres, dans ces images, il y a en puissance ce que les architectes et les paysagistes appellent un "projet". Contempler le paysage à travers ces oeuvres c'est, si peu que ce soit, le transformer, en l'arpentant, en le décrivant, en quittant mentalement ou physiquement le lieu d'où on l'observe pour rejoindre celui où il se trouve. Nulle part vraiment, en réalité. Comme l'on dit d'un papier qu'il a une bonne main pour évoquer sa résistance et sa souplesse, on peut aussi parler de la main du paysage pour caractériser ce que l'on pourrait appeler son devenir paysager, ce qu'il est en puissance dans la transformation à la fois réelle et imaginaire de l'artiste, du paysagiste et du poète.