En cours de chargement...
La référence aux arts plastiques contenue dans le titre de la présente oeuvre peut s'entendre sur deux plans différents : l'idée de tons doux et clairs, souvent caractéristique de la technique du pastel, avec laquelle les timbres des instruments employés peuvent permettre une analogie ; le fait que le pastel, surtout au xviiie siècle, soit souvent utilisé par les portraitistes (Quentin de La Tour, etc.).
Cette pièce est écrite à la mémoire de René Leibowitz, grand artisan de la musique contemporaine en France au siècle dernier (compositeur dont je fus élève). Les notes correspondant au lettres de son nom - et les intervalles qui en découlent - forment la matrice de la pièce : évocation plus que portrait à proprement parler. Pastel est une pièce en trois parties enchaînées : la première, assez linéaire, joue sur les rapports d'intervalles et les mélanges de timbres ; la seconde s'attache à la recherche de sonorités plus rares, faisant parfois appel aux nouvelles techniques de jeu ; la dernière développe imperturbablement une articulation rythmique sur cinq temps.
Jean-Marie Morel