Les journées et les nuits sont longues pour la narratrice. Tout lui pèse, son corps, les autres, la vie. Chaque geste est une souffrance, et sortir, voir des gens est une épreuve. Les journées se déroulent, sans but, rythmées seulement par les gestes simples de la vie quotidienne. La souffrance morale devient souffrance physique et la tentation de tout oublier dans l'alcool n'est jamais loin...
Marina De Van nous livre une description détaillée, clinique de l'état dépressif. Chaque geste est longuement décrit. L'écriture est dure, incisive, belle aussi, mais je ne suis jamais entrée
dans l'histoire. Mais d'ailleurs y a-t-il une histoire? Je n'ai ressenti aucune empathie pour la narratrice, j'ai fini par me lasser et j'avoue avoir survolé la fin.
Intéressant pour connaitre la dépression de l'intérieur mais à lire seulement si on a un moral d'acier.
Un livre ennuyeux !
J’aime beaucoup les deux premiers films de Marina de Van ("Dans ma peau" et "Ne te retourne pas") qui possèdent chacun leur univers mais se rejoignent sur une atmosphère particulière, assez malsaine, particulièrement bien rendue. C’est donc avec un a priori positif et une réelle curiosité que je me suis plongé dans ce livre, premier roman de la réalisatrice. En fait, il s’agit d’un long monologue d’une femme de 39 ans, dépressive, qui ne ressent plus rien – seulement la vacuité de sa vie qu’elle nous fait partager tout au long du récit. Les journées s’écoulent les unes après les autres sans qu’aucun événement ne vienne bouleverser la monotonie du quotidien. Au final, on s’ennuie bien vite (sur un livre déjà assez court de 120 pages) car la narration est très répétitive, suivant de près la torpeur extrême du personnage : chaque journée est l’occasion de la description inlassable des mêmes actes et des mêmes émotions ! L’ensemble est bien écrit toutefois, mais souffre aussi du syndrome de la première œuvre : on a un peu l’impression que l’auteur s’écoute écrire par moments. Bref, ce n’est pas un livre que je recommande.